Date : | 05/10/2017 |
Difficulté : | Difficile |
Accompagnateur : | M. Rosati |
Coordonnées UTM : | |
Participants : | 24 |
Départ : | 31T 0688710 4880982 |
Longueur : | 17,2 km | Pique Nique : | |
Dénivelée : | 790 m | Difficulté IBP index : | 75 |
Carte IGN TOP 25 n° : | 314 |
||
Position par rapport à Buis-les-Baronnies : | 42 km S |
Commentaires techniques :
Le départ de cette randonnée se situe dans la commune de Monieux 84 au parking du lac du Bourget 31T 0688725 4881049. Contourner le lac et prendre le PR situé 31T 0688675 4880775
Suivre ce sentier jusqu’à la D96 “la Plane“ 31T 0688804 4880515 descendre sur la D96 300 m. Reprendre le PR à droite de la route et le suivre jusqu’à de nouveau rencontrer la D96 au point 31T 0689035 4879000.
Traverser la route et suivre le GR9 jusqu’à la D5 la traverser au point 31T 0688571 4878009, reprendre le GR9 en direction de la ferme St Hubert située à 31T 0686053 4877278. Suivre la D5 puis la quitter au point 31T 0686000 4877500 pour reprendre le GR9,
Après “Malaval “ au point 31T 0686800 4878736, prendre le sentier balisé en bleu, au point d’altitude 627 m à 31T 0686900 4878975. Prendre le sentier qui monte à droite et le suivre 350 m, ici laisser le sentier à gauche et continuer à droite pour remonter le “vallat de Peisse“. Au point 31T 0687289 4879080 tourner à gauche et remonter jusqu’à rejoindre le GR9 au point 31T 06873754879350.
Prendre le GR9 à la descente et rejoindre la chapelle St Michel après avoir traversé la Nesque. De la chapelle remonter les gorges pour atteindre la D942 au point 31T 0687496 4879768, traverser la route et reprendre le GR9. Au point 31T 0687475 4880050 prendre le sentier à droite du chemin pour continuer sur le GR9, à “Savournin“ altitude 865 m point 31T 0687626 4880659 tourner à droite pour redescendre vers “Monieux“ toujours par le GR9, arrivé au village traverser la D942 et rejoindre le parking du “lac du Bourget“.
Michel Rosati
Compte-rendu :
Les camping-caristes ayant choisi de s’arrêter pour une nuit paisible au bord du Plan d’eau du Bourget à Monieux ont dû, ce matin, se demander ce qui justifiait une telle affluence de bon matin (9h 15 tout de même) près de leurs confortables véhicules. Il ne s’agit que de 24 joyeux randonneurs de Randouvèze qui, sous la conduite de Michel, sont prêts pour une exploration des Gorges de la Nesque, profondes et impressionnantes, dont le temps a sculpté la beauté majestueuse. La brume du matin joue encore sur la surface de la grande mare où glissent quelques canards. Notre périple de la journée doit nous conduire au cœur de ces gorges réputées, dont Monieux est la porte d’entrée, pour rejoindre la Chapelle Saint-Michel.
Quelques centaines de mètres sur la petite route qui mène à Saint-Hubert permettront de rejoindre peu après le Hameau de La Plane puis le GR 9. Longeant cette route, la recoupant par endroits, le sentier caillouteux traverse un territoire dont le principal intérêt est la végétation méditerranéenne caractéristique, riche de très nombreuses espèces dont le vert sombre contraste avec le feuillage d’érables en feu dans la lumière du soleil. Ce chemin qui monte régulièrement, en passant par La Devandoure (800 mètres), permet une ascension facile jusqu’à Saint-Hubert (850 mètres) d’où partent le GR 91a et le GRP du Mur de la Peste... De Saint-Hubert, on peut découvrir le Rocher de Cire et, plus loin, la crête du Mont-Ventoux dont la pierre blanche absorbe les rayons du soleil. Quant à nous, nous continuerons sur le GR 9 par la route puis la piste à laquelle succède un chemin de terre qui mène à Barberis où se trouvent les aiguiers de Sicaude que nous avions pu visiter lors d’une sortie précédente (propriété privée). Ce sentier serpente en sous-bois, descend jusqu’au fond du Vallat de Saume Morte où nous laisserons le GR 9 à notre droite pour remonter puis redescendre encore dans le Vallat de Peisse... Ce petit sentier qui monte à n’en plus finir commence à creuser les appétits !
Michel annonce la pause. Le soleil nous caresse de sa douce chaleur (sentez-vous cette fugace impression de sensualité ?... Je crois que les neurones et les papilles font un joyeux mélange). Sagement assis ou langoureusement affalé dans l’herbe, chacun sort sa biasse du sac. Quel bonheur en cette superbe arrière-saison ! Silence recueilli, laissons s’exprimer les mandibules. Mais déjà l’heure du départ s’annonce et, pour ceux qui veulent une dose d’adrénaline en guise de digestif, Michel suggère de se rendre au belvédère qui se trouve un peu plus loin, offrant une vue plongeante sur les gorges de la Nesque, là où la belle Naïké, fille du Sire de Sicaude, doit errer pour l’éternité afin d’expier sa faute, avoir aimé un simple troubadour ! La Chapelle Saint-Michel vers laquelle nous aurons à descendre se trouve tout au fond... Voilà le programme de l’après-midi clairement annoncé ! Nous irons donc rejoindre à nouveau le GR 9 un peu plus loin pour suivre le sentier pentu, vertigineux par endroits, offrant des vues magnifiques sur les baumes aux courbes généreuses sculptées par les eaux et, plus loin vers Sault et le Mont-Ventoux. Le chemin offre des abris sous la roche qui semblent mener droit vers les entrailles de la terre. Et voilà, soudain, qu’apparaît cette simple chapelle Saint-Michel blottie au pied de la falaise qu’elle semble supporter à elle seule.
Haut lieu de pèlerinage au Moyen-Âge, la chapelle se trouve sur un site d’habitat très ancien comme en attestent de nombreux vestiges archéologiques qui ont été retrouvés dans les baumes au-dessus de l’édifice. Dès le XIème siècle, mention en est faite dans certains documents, sous le nom de Saint-Michel de Fontbonne, du nom de la source qui coule à quelques centaines de mètres en aval... Trève de bavardage, il faut remonter la pente qui, à cette heure-ci se trouve exposée au soleil. Les marches sont hautes, les cailloux roulent sous les chaussures, la prudence est de rigueur, mais le spectacle est toujours splendide. Les couleurs d’automne forment une palette impressionniste de tons chauds. En face, un groupe rencontré à la chapelle remonte le sentier que nous avons emprunté à la descente et nous fait prendre conscience du chemin parcouru et de ses difficultés.
Enfin, remettons les pieds sur le bitume, au bord de la D942 (720 m). Un muret bordant la chaussée vient avec beaucoup d’à propos recueillir... la partie charnue de nos individus. Les bouteilles d’eau sortent des sacs : même tiède, ce breuvage est délectable ! Il ne restera plus qu’à rejoindre Monieux par le GR 9. Une montée caillouteuse nous conduit vers le Hameau de Savournin (840 mètres) avant de redescendre vers le beau village de Monieux où s’opèrera le dernier regroupement avant de rejoindre le plan d’eau d’où nous sommes partis... Il ne reste qu’à remercier Michel d’une belle sortie qui se terminera devant un rafraîchissement bien mérité à Sault (où il ne pleut pas !!!).
Gérard Langlois.