Date : | 13/12/2018 | Difficulté : | Modérée |
Accompagnateur : | G. Langlois | Coordonnées UTM : | |
Participants : | 29 | Départ : | 31T 0688388 4899359 |
Longueur : | 15,2 km | Pique Nique : | 31T 0691592 4899944 |
Dénivelée : | 655 m | Difficulté IBP index : | 68 |
Carte IGN TOP 25 n° : | 3140 ET & 3240 OT | ||
Position par rapport à Buis-les-Baronnies : | 9 km SE |
Commentaires techniques :
Compte-rendu :
« Où y’a d’la gêne, y’a pas de plaisir » ! Croyez-vous en ce vieux dicton populaire ? En ce qui me concerne, j’ai de sérieux doutes car 29 Randouvéziens sont au rendez-vous ce matin au Col de Geine.
Bon, c’est vrai, soit dit entre nous, il n’y a pas d’Eugène parmi nous aujourd’hui. Cela ne nous gêne pas, pour autant, car le groupe semble bien homogène. Quelle autre raison que le plaisir pourrait convaincre autant de monde à se lever si tôt malgré une météo pour le moins aléatoire : pluie voire neige (à Geine, ce n’est-ce pas surprenant) sont annoncées ? Il est vrai que c’est aujourd’hui la dernière sortie avant la «grillades -party» et la pause des fêtes de fin d’année, autant dépenser maintenant quelques calories supplémentaires pour nous donner bonne conscience.
Il y a bien longtemps que nous n’avons pas arpenté ces sentiers au pied de la Montagne de Banne qui se cache sous une couche épaisse de nuages… Mauvais augure ? Nous verrons bien et, sans traîner davantage, prenons le départ de cette randonnée facile : pas besoin de carte à Geine !
Une fois n’est pas coutume, nous commencerons notre périple par une longue descente vers le hameau de La Gabelle, au pied de ladite Montagne de Geine. De cette piste caillouteuse nous avons un large panorama vers la belle Montagne de Buc. Nous distinguons aussi, comme un point minuscule dans ce sombre paysage, la petite chapelle de Vergol près de laquelle nous passerons tout à l’heure. Nous cheminerons ainsi, sans autre effort que d’avoir à surveiller nos pas car le sol est parfois glissant… Plus de 3 km sont parcourus avant de retrouver le GRP du Tour des Baronnies au petit pont de La Gabelle.
Point de péage ce matin, les gabelous ont abandonné cet octroi et le carrefour est libre… D’ailleurs, l’actualité semble peu propice aux péages de toutes sortes. Nous retrouvons enfin un peu de dénivelée sur la petite route qui nous mènera à la Chapelle de Vergol. Au passage, le mille-feuilles que nous présente le Ravin des Clastres au pied du Sommet de Saint-Claude est un nouvel exemple de la richesse géologique du territoire. Au Col de l’Aiguillon (742 mètres), bifurquons à gauche en direction de La Bohémienne. Un arrêt pour permettre aux plus curieux d’entre nous d’aller faire une génuflexion à la Chapelle de Vergol, bel et modeste édifice, l’un des derniers vestiges du village dont il ne subsiste, au bout de la piste, que quelques bâtisses. Situé un peu à l’écart de Montbrun, Vergol avait encore au siècle dernier, jusqu’en 1935, une petite épicerie pour ses quelques âmes à nourrir.
Notre périple va ainsi se poursuivre par une large piste qui devient sentier : quelques gouttes de pluie n’effraient pas le groupe qui gravit la Montagne de La Bohémienne où le Toulourenc prend sa source. La montagne est d’ailleurs riche en sources qui alimentent ce cours d’eau, convergent vers Aulan, qui est tout proche, puis la station thermale de Montbrun. Nous parviendrons tout juste pour midi au bout du sentier, non loin du sommet de La Bohémienne… Le temps se gâte, quelques flocons de neige sans gêne s’annoncent pour la pause déjeuner : l’orée du sous-bois semble indiquée pour néanmoins nous sustenter dans les moins mauvaises conditions possibles.
Inutile de préciser que la coupure du midi ne s’éternisera pas bien longtemps… Merci aux collègues prévoyants qui ont apporté café et thé pour réchauffer nos organismes.
Le redémarrage pose question : version courte ou version longue ? Sous la conduite de Francis, notre serre-file, 9 participants décident de prendre un raccourci vers le Col de La Jas alors que le reste du groupe effectuera le parcours prévu en direction du Col de La Bohémienne.
Ce ne sont pas des champignons hallucinogènes mais de délicieux petits grisets qui poussent au bord du sentier ; habituellement très recherchés, ils ne semblent pourtant pas faire recette aujourd’hui ! Plus loin, les très belles marnes justifient cependant un arrêt. Sont-elles du néogène ? Non !... Du paléogène ? Non plus !... Du Valanginien, bien sûr ! Nous n’y attendrons pas qu’un géologue expert vienne nous commenter ce site remarquable, il y a des jours où nécessité fait loi et la perspective d’une fin d’après-midi au coin du feu est sans doute déjà inscrite dans nos esprits… Comme Diogène dans son tonneau. Passons le ruisseau des Guiberts avant de retrouver bientôt le GR 9 et cette belle pente vers le Col de La Jas (1100 mètres) qui sera effacée sans commentaires inutiles car l’oxygène doit être économisée.
Nos collègues du circuit court ont vraisemblablement déjà dépassé la bergerie de La Jas, aussi n’allons pas nous attarder, d’autant que le paysage est vraiment envahi par les nuages chargés d’une neige lourde et humide. La piste des Flaux nous ramènera sans autres obstacles vers Geine sous l’œil narquois du mauvais génie de Banne qui aura empêché que nous l’escaladions aujourd’hui… Nous y reviendrons, c’est promis, une fois le printemps venu pour en fouler les pâturages en fleurs.
A propos de Geine, comme le diraient Pierre et Christine, je ne vois plus grand-chose à vous dire. Il ne nous reste donc, une fois nos véhicules sortis de la boue, qu’à reprendre la route pour aller non pas chez Gégène à Joinville le Pont mais au Buis, au chaud chez Ali.
A l’année prochaine !
Gérard Manvussat.