Date : | 06/04/2017 | Difficulté : | Modérée |
Accompagnateur : | D. Fétisson | Coordonnées UTM : | |
Participants : | 32 | Départ : | 31T 659895 4889134 |
Longueur : | 13,5 km | Pique Nique : | 31T 661822 4888562 |
Dénivelée : | 590 m | Difficulté IBP index : | 54 |
Carte IGN TOP 25 n° : | 3040 ET | ||
Position par rapport à Buis-les-Baronnies : | 27 km SW |
Commentaires techniques :
Véhicules rangés le long de la D233 à l’Est de Vacqueyras au lieu-dit « Chante-Coucou ».
Nous continuons sur la route direction Est et au point 31T 6605563 4888955 nous rencontrons le GRP Tour des Dentelles que nous suivons jusqu’au point 31T 660567 4890559.
Un sentier bien raviné orienté ENE nous amène sur une large piste que l’on suit jusqu’au point 31T 661529 4890768 un peu avant le col d’Alsau.
Nous passons à l’ouest du Grand Montmirail, à proximité de la Tour Sarrasine, puis direction sud jusqu’au poteau nommé « Sourias » au point 31T 6615 4889287 (marqué Souira sur la carte).
Nous prenons la direction de Beaumes-de-Venise, par Roque Rascasse, traversons la propriété d’Urban, nous dirigeons vers l’ouest, retrouvons le GRP pour descendre jusqu’à la chapelle ND. d’Aubune.
Nous suivons le canal de Carpentras jusqu’au pont au point 31T 660202 4887681 et prenons la direction NNW pour revenir par de bons chemins à Chante-Coucou.
Nous avons marché durant 3h40 à une moyenne de 3,7 km/h.
Si l’on cumule les 2h30 d’arrêts, notre moyenne globale s’établit à 2,17 km/h.
La cotation de l’indice d’effort sur le site de la FFRP est de 54; les évaluations prenant toujours pour hypothèse « une préparation physique moyenne », ce qui permet de comparer la « difficulté » des randonnées entre-elles.
Georges Thouard
Compte-rendu :
Nous sommes aujourd’hui au cœur des crus des Côtes du Rhône où Daniel nous a donné rendez-vous. Un long convoi de véhicules montre, s’il en est besoin, l’attrait de ce terroir pour les Randouvéziens... Et c’est de Vacqueyras que 32 marcheurs vont s’élancer sur les pistes, par monts et par vignes, non loin des anciens thermes de Gigondas dont l’existence pourtant avérée passe encore pour certains pour un canular ou une incongruité. Il est des paradoxes qui ont du mal à faire sérieux. Au lieu-dit Chante-Coucou, une fois rangés sur le bas-côté, sous l’œil gendarmesque de Daniel, les carrosses vont laisser échapper leur chargement de randonneurs impatients, malgré un mistral piquant qui surprend en ce matin ensoleillé.
Nous passons devant le Château de Montmirail, ancien établissement thermal reconverti en hôtel de luxe ; la source thermale dite « Source Verte » se trouve un peu plus bas, la visite n’en est pas prévue aujourd’hui. D’illustres curistes fréquentèrent cette station thermale dont les eaux purgatives furent appréciées notamment de Frédéric Mistral ou Sarah Bernhardt. Pour ceux qui auraient des regrets, je suis sûr que le programme du curiste leur donnera matière à penser : « On prend l’eau de grand matin, par verrées de 8 onces, de quart d’heure en quart d’heure, depuis 4 jusqu’à 20, 25, et même 30 ; à onze heures, on boit un bouillon gras ; on dîne à midi avec de la viande ; à cinq heures, on prend un bain à 25°, et à sept heures on soupe »... Finalement, je suggère de faire de la marche à pied pour garder la santé !!!
A quelques centaines de mètres, après l’Hôtel, nous quitterons le bitume pour nous engager sur le GRP du Tour des Dentelles de Montmirail au milieu des vignes dont les minuscules feuilles vert pâle commencent à sortir de leurs bourgeons. Cette large piste qui monte régulièrement est facile même si les orages de la fin de l’hiver l’ont profondément creusée et ravinée à certains endroits. Néanmoins c’est une dénivelée de 200 mètres qui sera ainsi effacée lorsque nous quitterons le GRP pour reprendre la direction du Col d’Alsau (450 mètres). Les Dentelles nous dominent de leurs parois si caractéristiques et que l’on reconnait sans faute depuis la Vallée de l’Ouvèze lorsque l’on approche de Vaison. Les touffes de thym fleuries embaument l’atmosphère et cette déambulation est un moment de bonheur simple.
L’escalade jusqu’à la Tour Sarrazine dominant la vaste vallée sera une occasion de poser les sacs à dos pour les plus courageux. Cette tour est un ancien poste de garde, elle permettait de surveiller le passage sur ce territoire. Il n’en reste que quelques pans de mur dont l’équilibre pourrait sembler précaire, mais elle tient bon depuis le XIIème siècle ! Poursuivons sur cette piste, à la recherche d’un endroit où nous pourrons sortir la biasse à l’abri du vent persistant... Un grand talus surplombant une vigne fera bientôt l’affaire malgré un confort tout à fait relatif, mais les nourritures terrestres ne sauraient attendre plus qu’il n’est nécessaire. On pourra simplement remarquer la hiérarchie qui s’établit entre occupants du haut du talus et ceux du bas à même la terre caillouteuse !
Nous poursuivrons donc sans trop nous attarder sur ce « triclinium » sommaire... La promenade dans les vignes a quelque chose de reposant pour les neurones. La lumière printanière n’est pas encore trop violente. Traversons le domaine Durban, endormi à l’heure de la sieste. Le nom de Durban reste attaché à celui d’une source thermale (encore !!!) qui fut en activité à Beaumes de Venise jusqu’en 1914... Les Côtes du Rhône, territoire de thermalisme, l’auriez-vous imaginé ? Je ne jurerais pas que les curistes d’alors n’en aient pas profité pour déguster quelques prestigieux flacons des Côtes du Rhône. Mais si l’on y regarde de plus près, on s’apercevra que ce massif des Dentelles de Montmirail est riche en sources : le Quartier de Font-Salée doit son nom à l’existence d’une source d’eau salée ; non loin d’ici, à Lafare coulait une source d’eau sulfureuse...
Nous rejoindrons de nouveau, un peu plus loin, le GRP du Tour des Dentelles qui nous ramènera à Beaumes de Venise après une descente un peu glissante et caillouteuse, sur le versant où s’est construite la ville. L’ancienne maisonnette du carrier, bien restaurée, est prétexte à un petit arrêt. Elle abrite désormais des outils de forgeron, parmi lesquels une magnifique et imposante enclume... De beaux iris d’un bleu profond parsèment les talus. Nous ne pourrions pas venir à Beaumes sans faire un arrêt à Notre-Dame d’Aubune dont la silhouette est l’emblème de la cité. Nous l’avions visitée il y a quelque temps grâce à Claudine qui put en récupérer les clés... Aujourd’hui, nous ne ferons qu’une étape (prolongée) dans le jardin de simples et de plantes méditerranéennes aménagé agréablement près de l’édifice... Moment de repos, de bavardage et de méditation ( ?), assis sur les murets de pierre. En repartant, après avoir fait le tour de l’église, nous ne manquerons pas d’admirer la belle composition florale réalisée par Claudine au pied de Notre Dame.
Nos pas vont maintenant se diriger vers notre point de départ du matin et c’est en longeant le Canal de Carpentras que nous poursuivrons notre chemin. L’eau abondante chante à nos oreilles une douce mélodie... « Ma petite est comme l’eau, elle est comme l’eau vive, elle court comme un ruisseau... ». Ce canal de 69 km, construit au XIXème siècle pour amener l’eau de la Durance afin d’irriguer les terres agricoles, fut inauguré en 1857 par l’Impératrice Eugénie. Encore quelques vignes à traverser, un morceau de bitume et bientôt nos équipages seront en vue... Nous y voilà, reprenons la route vers Buis pour les uns ou d’autres destinations vauclusiennes pour les autres, non sans avoir remercié Daniel de sa prestation et d’une belle journée dans les vignes.
Gérard Langlois.