Date : | 28/04/2016 |
Difficulté : | Difficile |
Accompagnateur : | S. Armand |
Coordonnées UTM : | |
Participants : | 29 |
Départ : | 31T 0670681 4912844 |
Longueur : | 14,3 km | Pique Nique : | |
Dénivelée : | 950 m | Difficulté IBP index : | 88 |
Carte IGN TOP 25 n° : | 3139 OT |
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Position par rapport à Buis-les-Baronnies : | 31 km NO |
Commentaires techniques :
Non
Compte-rendu :
« Nyons, disait Jean Giono, me paraît être le Paradis Terrestre »... Plus modestement, le « Petit Nice », serait plutôt la Porte du Paradis (en l’occurrence les Baronnies), mais c’est déjà tout un programme ! Ces surnoms sont flatteurs pour la petite sous-préfecture de la Drôme, rivale de Buis les Baronnies qui fut un temps considérée comme la « capitale » des Baronnies... L’histoire, les péripéties d’une organisation administrative qui se cherchait, en ont décidé ainsi. Mais qu’importe pour notre trentaine de marcheurs qui ne verront que l’agrément qu’il y a à gravir les sommets qui dominent la cité irriguée par deux rivières qui deviennent parfois torrents, l’Eygues et l’Huile d’Olive. Nous irons garer nos véhicules au hameau de Saint-Rimbert, par la petite route du Col de la Croix qui passe devant un établissement de soins pneumologique, l’ATRIR. En effet, Nyons est réputée pour la qualité son air vivifiant et sec... On dit que les légionnaires Romains y étaient envoyés pour s’y soigner, ici même dans le quartier des Guards ?
Petit hameau niché dans la verdure, sur la rive gauche de l’Eygues, au pied de la paroi de Saint-Jaume, Saint-Rimbert sera le point de départ. C’est ici que se situerait la première implantation de la cité et que l’on y aurait retrouvé quelques vestiges de colonies romaines. Sous la conduite de Suzanne, assistée de Claude, l’objectif du matin sera de gravir la Montagne de Garde Grosse, ce gros pain de sucre habillé d’une végétation dense et sombre qui, de très loin, avec son relais de télécoms, sert de repère pour situer Nyons. Le morceau à avaler est d’une belle taille, il n’y a plus de temps à perdre. Heureusement, la température est clémente encore et le soleil sera de la partie toute la journée.
L’ascension sera progressive. Après avoir quitté la petite route peu après le hameau où s’élève une grosse bâtisse un peu austère, le sentier avance dans la verdure fraîche et odorante. Après Les Blaches, quelques lucarnes permettent déjà d’apercevoir Nyons, surmontée de la curieuse pièce montée de la Tour Randonne, qui s’éloigne peu à peu. Puis, lentement, la vue s’élargit sur la vallée de l’Eygues (qui n’est pas encore l’Aygues) et Vinsobres apparaît au milieu de ce patchwork de parcelles de vignes, d’oliviers, d’abricotiers qui n’ont pas encore réussi à donner totalement à ce paysage la couleur des beaux jours. De cette image se dégage une impression de sérénité et de paix, en contraste avec la Montagne de Vaux qui, longue et massive, domine Nyons au nord.
Le sentier parvient en crête au Plateau des Cailles et, là, s’ouvre une autre perspective où la vue se raccroche aux premiers massifs des Baronnies... Mirabel aux Baronnies, le village le plus proche, reconnaissable par sa silhouette, perché sur sa butte, et dont le nom empreint de douceur me ravit toujours... Vaison la Romaine, plus loin, que le château permet de localiser au loin... Saint-Romain en Viennois, à peine visible, lové dans le creux du sillon du Lauzon... Puyméras, et son clocher trilobé... Et, tout à gauche, Faucon, tout juste visible avant de disparaître derrière la Montagne de Buisse. Tous ces villages, partagés entre Drôme et Vaucluse, constituent la « frontière » entre Comtat et Baronnies, transition en douceur avant d’entrer dans les vallées du massif. Progressivement, le groupe atteindra ainsi le pied de Saint-Jaume d’où la montée vers Garde-Grosse va commencer.
En grande partie en sous-bois, le chemin reste agréable, protégé des modestes ardeurs printanières du soleil. Le sommet à atteindre ne montrera ses antennes qu’une fois parvenus tout au pied de la dernière pente à gravir... Inutile de dire que ce sera là le morceau de bravoure de la journée. Mais l’effort à fournir sera à la mesure du point de vue sur toutes les montagnes environnantes. Un regroupement s’impose pour permettre à chacun de souffler un peu, à l’abri du vent. De là, en face, la Montagne de Peitieux se dresse et forme rempart dans la direction du Buis... Néanmoins, la Baume Noire, Milmandre sont visibles et même le Saint-Julien (de façon fugace). Seul bémol, l’abri construit tout là-haut pour héberger d’éventuels observateurs a été saccagé... Spectacle désolant que nous infligent quelques tristes imbéciles. Ce sera ensuite une descente, certes un peu rapide sur un chemin caillouteux, coupant les lacets de la route, jusqu’à rejoindre le lieu du pique-nique. En face, la piste qui monte à la Montagne de Peitieux par le GR9.
Suzanne a choisi un lieu adapté pour déjeuner : l’aire aménagée au Col de la Croix, près du parcours acrobatique, est sympathique : bancs et tables permettent de se poser confortablement. Que demander de mieux ? La pause sera peut-être un peu plus longue qu’à l’habitude... Repartons sur le sentier en balcon qui surplombe la vallée de Chateauneuf de Bordette, riche vallée agricole où champs d’abricotiers et d’oliviers et vignobles forment une belle mosaïque. Un belvédère a été aménagé pour profiter du spectacle. Nous sommes sur le sentier de découverte botanique que nous ne quitterons qu’au chemin qu’à l’amorce du sentier de la crête de la Montagne d’Essaillon d’où la perspective vers la vallée de l’Eygues offre de très belles vues en direction d’Aubres et des Pilles (caché par les Monts d’Autuche). Ce sentier caillouteux, où l’équilibre est parfois précaire, monte et descend sur près de 2 kilomètres et nécessite une certaine prudence car il longe des à-pics impressionnants... Mais quel spectacle !
Parvenus à l’extrémité du chemin, là où s’amorce le retour vers Nyons, une longue pause sera observée pour attendre l’arrière-garde et notre serre-file qui assiste une invitée du jour qui aura quelques difficultés pour terminer la randonnée... Il n’est pas inutile de rappeler ici que la prudence est de rigueur pour inviter, comme le permet notre règlement, des personnes sur des sorties relativement difficiles ou techniques !!! Comme toujours, nous aurons des solutions pour limiter les inconvénients de cette situation.
Le retour sera une longue ligne droite (ou presque) sur un sentier où les sangliers ont fait s’écrouler le talus, provoquant des éboulis de cailloux où souffrent les chevilles. Un peu de contorsions pour franchir cet énorme tronc qui barre le chemin. En bas, la circulation autour de Nyons se fait entendre car nous sommes tout près de la ville que nous ne voyons pas encore. Nous croiserons le GR9 que nous emprunterons sur une courte distance avant de retrouver la direction de Saint-Rimbert. Quelques arrêts pour que chacun puisse rejoindre le groupe, tout cela est un peu désorganisé, mais la bonne humeur se doit d’être toujours de mise !
Voilà le parking qui réapparaît après un crochet au Pied de Garde Grosse (que certains auraient raté ?), au milieu des champs d’oliviers qui font la richesse et la réputation de la cité. Bilan : une randonnée de plus de 14 Km et 900 mètres de dénivelée dont nous pourrons remercier Suzanne qui l’a conduite avec assurance et détermination.
Gérard Langlois.
Photographies : J. Gourault
Trace : G. Thouard
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