Garde Grosse

Commentaires techniques :

Compte-rendu :

Au rendez-vous à Saint Rimbert, petit hameau au-dessus de Nyons, seulement 7 marcheurs courageux avaient répondu présents : le temps de la veille peu engageant, voire la difficulté affichée, ont fait reculer certains...
Le temps au Pied de Garde Grosse, légèrement nuageux, mais avec de la douceur nous accompagne pour cette balade. Nous attaquons par le chemin des Coquelicots, petite difficulté pour nous mettre en jambes, accompagnés par quelques flocons qui nous rappellent que nous sommes presque en hiver.
Puis nous suivons un sentier, au pied d’Essaillon, épousant la courbe de niveau avec des superbes points de vue sur la ville de Nyons et la rivière de l’Eygues qui paresse dans la vallée.

Soudain un cairn haut de 1,50 m qui nous signale que notre objectif initial se trouve sur notre droite. Les premiers mètres sur la crête de la montagne d’Essaillon sont les premiers signes de cette montée vers Garde Grosse avec vue sur la vallée en suivant des passages aériens en bord de falaise. Au loin les pentes enneigées de montagnes connues sont l’objet de discussions sur l’identité présumée de celles-ci : la Lance, Chamouse, le Cougoir , la Montagne d’Angèle et d’autres…
Mais, il y avait dans le groupe des spécialistes avisés de la géographie des Baronnies… Nous suivons ce beau sentier qui rappelle par moment celui de la montagne de Bluye. Nous progressons avec le vallon du ruisseau de la Bordette sur notre gauche coiffé des monts d’Autuche. La montée est soutenue pour 200 m de dénivelé avec quelques descentes pour reprendre son souffle.

Nous laissons de chaque côté de notre trace le sentier de découverte (le temps ne s’y prête pas) pour arriver au Col de la Croix (encore un... Nous en avons recensé plusieurs dans le secteur... A croire que les gens manquaient d’imagination…) , avec ses tables et ses bancs accueillants. D’ailleurs quelques-uns ont commencé à sortir des choses de leur sac à dos ! Mais par voix démocratique, la décision est prise de faire un dernier effort pour atteindre Garde Grosse.

Mais des 709 m du Col de la Croix au pylône de Garde Grosse, 235 mètres de dénivelée nous attendaient avec gourmandise… D’ailleurs ce petit chemin a largement entamé nos réserves et c’est sous un soleil éclatant que nous avons rejoint le sommet, à la limite de l’hypoglycémie selon les dires de certains...

Que dire à 944 mètres d’altitude, le soleil dans les yeux pour certains ou dans le dos pour d’autres, le village de Chateauneuf de Bordette en dessous, et notre regard en direction de la Forêt Domaniale du Coucou, du nom de ce charmant oiseau qui a compris avant l’être humain (et Rousseau) que la propriété était une idée désuète : c’est pour cela qu’il vit en colocation, quitte à virer ses colocataires !
Du haut de ce sommet certains sont en train d’imaginer de nouvelles balades…

Après avoir refait le plein d’énergie et vérifier les niveaux, nous entamons une première partie de descente technique, en parallèle d’une piste de VTT. Nous poursuivons notre chemin en surmontant la vallée du Rieu Sec. Puis après un petit escalier technique, nous continuons notre descente au dessus du hameau des Blaches où nous retrouvons la vallée de l’Eygues. Avant d’arriver nous faisons un petit détour et quelques mètres de dénivelée pour aller saluer le rocher de l’Aiguille qui pointe fièrement sa flèche rocheuse au-dessus de Saint-Rimbert que nous rallions dans la foulée.

Jean-Pierre Witko.