Date : | 26/05/2016 |
Difficulté : | Difficile |
Accompagnateur : | C. Ricard | Coordonnées UTM : | |
Participants : | 29 | Départ : | 31T 0701494 4906767 |
Longueur : | 17,3 km | Pique Nique : | 31T 0701287 4908728 |
Dénivelée : | 850 m | Difficulté IBP index : | 80 |
Carte IGN TOP 25 n° : | 3239 OT |
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Position par rapport à Buis-les-Baronnies : | 26 km E |
Commentaires techniques :
Parking au niveau du hameau des Geas.
L’itinéraire parcouru dans le sens horaire peut se diviser en trois parties :
1/ Montée en direction du col de Chauvac
2/ Parcours en crête sur la Montagne de l’Arsuc
3/ Descente vers le col de Perty et Ruissas
Nous avons marché durant 4h47 à une moyenne de 3,6 km/h.
Si l’on cumule les 2h51 d’arrêts, notre moyenne globale s’établit à 2,25 km/h.
Georges Thouard.
Compte-rendu :
Notre sortie d’aujourd’hui, déjà programmée mais annulée en raison du mauvais temps, est l’une des grandes classiques de Randouvèze... Du déjà vu mais à revoir toujours avec plaisir, d’ailleurs nous sommes nombreux à nous présenter aux ordres (le mot me paraît peu adapté, mais il faut bien un meneur) de Claude. Après un trajet d’approche sous une belle lumière qui enchante la vallée que nous suivrons jusque là, le départ sera donné du quartier des Geas, au hameau de Ruissas (844 mètres), à Montauban sur l’Ouvèze. Nous sommes sur la route du Col de Perty, non loin du hameau de Sommécure (ou Somecure) où l’Ouvèze prend sa source. Le stationnement n’est pas aisé mais, avec l’autorisation des riverains, nous serrerons nos véhicules près de la fontaine-lavoir qui coule là, joyeusement.
Cette sortie doit aussi permettre à notre collègue Catherine de faire connaissance avec cette boucle PR (Promenade et Randonnée) dont elle vient d’hériter en tant que marraine. Il faut en effet profiter de l’occasion pour rappeler aux visiteurs de notre site que plus de 40 Randouveziens assurent l’entretien d’itinéraires de randonnée dans les Baronnies pour le compte du Conseil Départemental de la Drôme. Voilà qui est fait et nous pouvons maintenant prendre la route. Catherine, en élève attentive, a son carnet et son crayon en mains... Nous suivrons le Chemin de Fondavine, en direction du Col de Chauvac, qui traverse le hameau. Au passage, un regard pour cette ferme de pierre avec sa tour-pigeonnier. Pas de difficulté, semble-t-il, et pourtant nous manquerons la balise qui, au Serre, doit nous mettre sur la bonne route... Il y a du travail de peinture en perspective pour rafraîchir le balisage !
L’herbe est bien verte, les fleurs de printemps embellissent le paysage... Que des choses merveilleusement banales dans cet environnement qui respire la sérénité ! La petite chapelle Notre-Dame de Pitié (ou des Sept Douleurs), joliment restaurée, dont la cloche de bronze gravée d’inscriptions brille au soleil, semble incontournable dans ce tableau où la nature a permis de cultiver des champs d’abricotiers réputés. Sur cette longue piste, nous passerons le Col de Nayranne (939 mètres) puis poursuivrons en crête vers le Col de Pain Days (995 mètres), surmontant la cuvette que forme le synclinal de Saint-Auban. Le regard embrasse un large panorama de part et d’autre du chemin, vers les sommets alentours. Les géologues ont un livre ouvert devant eux pour décrypter les évolutions de ce territoire. Parvenus au Patifiage (1200 mètres), nous laisserons la piste qui mène au Col de Chauvac pour repartir, à 180°, en direction de la Montagne d’Arsuc. Non loin de là, à la ferme de Nayranne, vécut Félix Eysseric (1902-1988), inventeur de machines originales pour la culture de la lavande et constructeur d’alambics utilisés dans le monde entier !
Encore un peu de montée pour arriver à la Plaine des Pins. La vue porte jusqu’à la Montagne de Chamouse que nous n’aurons pas le bonheur d’escalader ce printemps... Ce n’est que partie remise ! Mais c’est un égal plaisir de cheminer sur ces belles pelouses vertes et fleuries que nous offre cette crête comme un somptueux tapis que nos pieds foulent délicatement... Là, j’exagère peut-être un peu, nos godillots ne sont pas encore équipés de capteurs pour éviter les délicieuses corolles des fleurs de montagne. Peut-être, un jour, aurons-nous des chaussures « connectées » qui recueilleront tous nos paramètres vitaux et nous géolocaliseront pour nous éviter de fausses routes ? Un petit coup d’œil sur le reportage photos de Jean vous permettra de revivre ce moment privilégié. Et sans qu’il y paraisse car le temps passe vite dans un tel environnement, l’heure du pique-nique arrive et nous nous installerons plus ou moins confortablement mais face à un panorama dont les Baronnies nous régalent toujours (je suis devenu peut-être un peu chauvin au fil des mois ?).
Un vautour, curieux de ce groupe de bipèdes qui feraient pour lui un excellent festin, survole notre salle à manger. Catherine, toujours studieuse ( ???), doit profiter de la pause pour mettre en ordre ses notes. En tout cas, elle pourra revenir admirer paisiblement ce paysage, pinceau et cisailles en main. Après avoir laissé le temps aux photographes et botanistes d’admirer, qui à plat ventre, qui à quatre pattes, les exquises tulipes sauvages dont les pétales d’ambre et d’or s’ouvrent peu à peu, Claude reprend les choses en main car il reste du chemin à faire. De loin le Ventoux veille sur nous... La Gardette, Le Serre de Charbuisse, La Grande Plaine (1400 mètres) sont nos points de passage en crête avant d’atteindre le sommet de la Montagne de l’Arsuc (1440 mètres) après un parcours qui sinue en sous-bois où alternent résineux et fayards. Un cliché incontournable sur ce beau rocher en surplomb de la vallée... Virginie y est entourée des plus intrépides randonneurs, insensibles au vertige. Moment inoubliable à noter dans les annales randouvèziennes. Les rochers affleurent au sol, témoignant de la nature géologique de la montagne. La descente vers le Col de Perty s’amorce. Comme toujours, un peu de vigilance s’impose... Et c’est l’arrivée au col (1300 mètres).
Le temps de regrouper tout le monde et ce sera l’ultime tronçon de notre belle sortie, par une large piste qui, après avoir longé un ancien champ de lavande maintenant en jachère, se déroule en sous-bois en passant près de la source du Rieu, ce ruisseau abondant qui alimente les hameaux de Ruissas et Sommécure. Après la montagne plus rude malgré le décor de printemps, progressivement nous retrouvons la douceur et la mollesse des espaces herbagers où deux chevaux de trait font un festin de cette herbe abondante. Les premières maisons apparaissent, baignées dans la lumière de l’après-midi. Le retour au village se fera en ordre un peu dispersé car en dehors du sentier balisé plusieurs sentiers rejoignent la fontaine d’où nous sommes partis ce matin... Se rafraîchir à la fontaine est un nouveau petit plaisir insignifiant mais inégalable... Et nous reprendrons la route non sans faire une halte, à l’invite de Gisèle, sur la terrasse de sa maison de famille non loin de là... Quelques gorgées de bière ou de cidre seront unanimement appréciées... Merci Gisèle ! Et merci à Claude pour cette agréable sortie. Nous reviendrons peut-être l’an prochain pour apprécier le travail de Catherine... Bon courage !
Gérard Langlois.