Date : | 25/05/2014 |
Difficulté : | Facile |
Accompagnateur : | G. Langlois |
Coordonnées UTM : | |
Participants : | 13 |
Départ : | 31T 0669656 4907573 |
Longueur : | 12,2 km | Pique Nique : | |
Dénivelée : | 630 m | Autres : | |
Carte IGN TOP 25 n° : | 3140 ET / 3040 ET / 3139 OT |
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Position par rapport à Buis-les-Baronnies : | 15 km O |
Commentaires techniques :
Néant.
Compte-rendu :
C'est sous le regard de la Belle Vendangeuse à Piégon que le groupe de randonneurs s'engage sur la boucle qui doit nous mener jusqu'au Gros Mourre. Ce circuit est connu des Randouveziens qui l'ont déjà parcouru... en sens contraire. Pas de surprise à attendre, mais de beaux paysages paisibles entre les villages de Piégon et Puyméras, aux confins des Baronnies. Prenons le temps de saluer cette Belle Vendangeuse, fresque monumentale sculptée à même le safre par un artiste suisse, inaugurée en 1997, dédiée à la région et au village qui l'ont accueilli. Nous serons 13, aujourd'hui, à emprunter le chemin qui nous mènera au point culminant, au-dessus de Bénivay.
Après avoir gravi une petite pente, un premier arrêt s'impose un peu plus loin à la chapelle Notre-Dame de Cadenet. Ce bel édifice de pierre blonde, bien restauré à l'initiative de l'abbé Morel en 1966-1967, datant des XI-XIIèmes siècles, souffrit des guerres de Religion. Son nom viendrait du cadier (genévrier) miraculeux sur les branches duquel se tenait la Vierge Marie devant qui les vaches et les bœufs d'un paysan venaient s'agenouiller, dit la légende. On y découvrit des tombeaux dont l'origine n'a pas encore été révélée (chanoines de Vaison ?). Le soleil du matin éclaire la chapelle d'une douce lumière.
Poursuivant notre chemin, c'est ensuite un beau et grand bâtiment de pierre des XVII-XVIIIèmes siècles, avec ses deux colombiers, que nous avons en perspective, devant lequel nous passons, à la Grange Neuve. Un magnifique cactus aux fleurs jaunes attire les regards. Les cerisiers dont les fruits abondants demandent encore du soleil sont riches de promesses gourmandes. C'est ainsi que la petite route nous fait découvrir les ressources du terroir, avant de gravir un sentier escarpé et raviné qui permettra au groupe, parvenu au sommet, d'avoir une belle vue sur Mirabel, Vinsobres et leurs parcelles de vigne et d'oliviers.
La piste empruntée ensuite, après un passage dans les vignes, nous mènera vers le cirque des Géants, longeant un ravin surmonté du Rocher de l'Aiguille. Pas de difficultés majeures sur ce large chemin, borné de place en place par les observatoires des chasseurs : le gros gibier est abondant dans ces ravins profonds. Le Hameau des Géants, aperçu de loin, est maintenant en vue : la principale curiosité reste la chapelle en ruines qui mériterait une (grosse) restauration. La légende dit que le nom des Géants vient de la découverte d'ossements humains de grande taille sous la chapelle. L'autre nom, le Serre des Huguenots, vient du fait que de nombreux proscrits, protestants pourchassés par le pouvoir royal, s'y seraient réfugiés sous Louis XIV. Quel dommage que ce lieu privé ne puisse faire l'objet d'une remise en état. Quelques pierres ou tuiles semblent même prêtes à tomber au prochain coup de vent !
La matinée va donc se poursuivre en profitant du temps clément et des vues qu'offre le large chemin et des fleurs printanières. L'heure du pique-nique approche et l'on commence à guetter le lieu propice. Le sentier en sous-bois qui conduit au Pas de Maneyrole (706 mètres) permettra de découvrir une petite clairière agréable où nous pouvons nous poser... Les conversations vont bon train... Fête des Mères oblige, sans doute, nous apprendrons beaucoup de choses sur la maternité, la façon de « faire » un garçon ou une fille... Les 5 éléments masculins du groupe n'ont eu qu'à bien ouvrir leurs oreilles !
La balade va se poursuivre, encore une petite montée, parmi les champs d'abricotiers avant de parvenir au Gros Mourre (846 mètres). Ce point est le carrefour de plusieurs pistes qui rejoignent Bénivay ou la Montagne de Peitieux, vers le Col de la Vote et le GR9. Pause sous un arbre avant d'entamer une descente, d'abord en sous-bois, puis par une piste forestière plus large. Du sentier en sous-bois, le village de Châteauneuf-de-Bordette est visible en plusieurs endroits, ainsi que l'Eglise Saint-Michel proche du Col de la Croix, au pied de Garde-Grosse. Plus bas, cette piste qui longe la Montagne de Bruisse nous permet de regarder ces couches de rochers empilés au-dessus du ruisseau de Gourbeau encaissé au fond du ravin. Une fois de plus, la richesse géologique des Baronnies se manifeste aux yeux du randonneur.
Cette longue descente caillouteuse nous mènera au Grand Verger où nous retrouvons la petite route que nous avions quittée le matin. Le petit Louis (8 ans) semble heureux de ce terrain plus confortable. Il aura fait sans rechigner les 11 kilomètres de notre sortie. Le temps s'est assombri et le pas s'allonge car les premières gouttes de pluie arrivent, mais nous serons épargnés par la grosse averse qui n'arrivera qu'un peu plus tard, une fois remontés dans nos voitures... Ouf !
G. Langlois