Date : | 09/09/2021 | Difficulté : | Rando Santé |
Accompagnateur : | M. Pays |
Coordonnées UTM : | |
Participants : | 10 | Départ : | 31T 0681663 4909132 |
Longueur : | 7 km | Pique Nique : | N/A |
Dénivelée : | 180 m | Difficulté IBP index : | |
Carte IGN TOP 25 n° : |
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Position par rapport à Buis-les-Baronnies : | 8 km N |
Commentaires techniques :
Compte-rendu :
Malgré un ciel couvert et des menaces d'averses, nous voici 10 randonneurs au rendez-vous de Buis pour cette première rando santé de la saison.
Direction le Col d'Ey où le parking est étonnamment plein. Nous empruntons la piste longeant l'ubac de la Montagne de Montlaud, la montée est douce et nous progressons tranquillement en admirant le paysage qui se présente à notre gauche : en bas, la Vallée de l'Ennuye (attention ! Ne pas mettre d'accent aigu sur le "e" final). Denise, native de Bésignan, village situé en contrebas, nous précise que l'orthographe de cette rivière a été déformée au fil des ans et que l'on ne prononce pas de son "é" final. Nous retiendrons la leçon.
Nous découvrons au nord, la Montagne d'Angèle (1606 m.), celle de Miélandre (1451 m.), le Col de Soubeyran et à l'est la Vanige (1391 m.), fermant la vallée, sans oublier la Fournache et le Linceul à l'ouest. Les villages ponctuent le panorama : Sainte-Jalle, bien sûr avec son donjon, Bellecombe-Tarendol (où se trouve la tombe de l'écrivain René Barjavel). En face sur la pente, on devine le Poët-Sigillat, et au-dessus le relais du col d'Ambonne. Malgré le manque de soleil, les cultures dessinent un joli patchwork et certains d'entre nous rappellent que cette vallée, à l'agriculture florissante, était autrefois appelée le "grenier des Baronnies". De nos jours, on y trouve toujours des céréales (épeautre notamment, vigne, lavande, vergers d'abricotiers et d'oliviers).
Quelques petites gouttelettes sans importance viennent nous rafraîchir, mais nous ne sommes pas gênés et poursuivons notre avancée le long des parois rocheuses qui surplombent la piste. Denise, qui connaît bien le secteur, nous apprend qu'autrefois, il n'y avait qu'un petit sentier et que la piste fut créée lorsque des recherches de pétrole furent menées dans la région. On lui donna alors le nom de "chemin des pétroliers".
Nous grimpons la piste devenant de plus en plus caillouteuse et creusée d'ornières.
Denise nous précise encore qu'une grotte néolithique existe dans la paroi et que des ossements d'ours et bouquetins furent découverts ; à présent, elle est sans doute inaccessible, la végétation ayant envahi les lieux.
Inévitablement, nous voulons connaître des informations sur le site de Sainte-Luce. Là encore, notre "conférencière" nous précise qu'elle nous montrera le départ du petit sentier qui grimpe jusqu'à ce lieu célèbre ; là-haut, on découvre paraît-il l'empreinte d'une ancienne chapelle avec son plan au sol ainsi que des rigoles et des réservoirs taillés dans le rocher. Il s'agit des vestiges d'un monastère.
Une petite descente et nous arrivons bientôt à l'intersection du chemin grimpant au Col d'Oure à 812 m. d'altitude. Il nous a fallu une heure et demie pour parcourir les 3,5 km nous séparant du col d'Ey. Il faut dire que nous nous sommes beaucoup arrêtés pour admirer le paysage et écouter les explications. Vue sur la vallée de l'Ouvèze, avec le Ventoux en toile de fond. Agréable goûter traditionnel malgré les gouttes qui deviennent plus sévères et nous obligent à enfiler les imperméables.
Nous prenons le chemin du retour par l'autre piste en contrebas, souple chemin herbeux et sablonneux bordé de pins. La pluie a cessé, les trouées dans la végétation nous offrent un joli point de vue sur l'arête rocheuse aux pics acérés. Nous cherchons avec attention l'oculus permettant aux rayons du soleil de traverser la paroi à un certain moment de la journée - sauf entre le 13 décembre (fête de Sainte-Luce) et le 1er janvier, nous a appris Denise. Nous découvrons la dite ouverture, puis poursuivons notre chemin, passons près d'un étang vert turquoise, avant de rejoindre la piste de l'aller.
Tout le monde est très satisfait de la rando, joli paysage et enrichissement culturel. Merci Denise. Merci aussi à Monique, notre fidèle accompagnatrice.
A une prochaine fois sur les sentiers.
Françoise GIREL