Date : | 04/02/2016 |
Difficulté : | Modérée |
Accompagnateur : | C. Malbois |
Coordonnées UTM : | |
Participants : | 33 | Départ : | 31T 0684108 4868350 |
Longueur : | 12,9 km | Pique Nique : | |
Dénivelée : | 640 m | Difficulté IBP index : | 63 |
Carte IGN TOP 25 n° : | 3142 OT |
||
Position par rapport à Buis-les-Baronnies : | 60 km S |
Commentaires techniques :
Départ du parking au lieu dit « La Combe » au sud le Lioux 84, traverser la route et se diriger NE sur 200 m environ, pour trouver le début de « La Combe de Lioux » balisage jaune et blanc et rouge, vous êtes sur le GR 911, suivre le fond de cette combe, azimut N, sur 2,7 km.
Au point précis (31T 0684259 4871341) (cairn), prendre à droite, un sentier mal tracé et non balisé en montée sévère pour arriver sur la D 140 au point (31T 0684680 4871217), traverser la route et prendre un large chemin d'exploitation azimut 6° puis 66° sur 900 m environ ; au point (31T 0685157 4871742) obliquer à droite, sentier en faux plat descendant puis au point très précis (31T 0685894 4871512) prendre un sentier peu visible et très caillouteux azimut 192° qui traverse plusieurs charbonnières et leurs ruines pour atteindre la D 60 au niveau d'une ferme.
Prendre le long de la ferme en face la route goudronnée sur 300 m, prendre à droite un chemin qui longe des truffières pour atteindre « La Verrerie » ; prendre à gauche azimut 132°, pour arriver sur la crête de la « Falaise de la Madeleine », suivre le bord de la barre rocheuse sur 3 km environ, sentier en descente modérée, mais piégeux car fait essentiellement de « Lapiaz », arriver à un parking d'un ancien moulin ; prendre la route bitumée en descente pour rejoindre à vue le point de départ.
C. Malbois
Compte-rendu :
Où, encore une fois, il est parfois plus compliqué de se retrouver sur les routes qu'elles soient nationales ou départementales, que sur des chemins ou des traces aléatoires, en montage ou au fin fond de la forêt.
Le lieu choisi pour le départ, à pied, est un petit parking, situé sur la commune de Lioux, très beau village des monts du Vaucluse, surplombé par une énorme barre rocheuse, qui rend ce lieu magique. Oui mais, nous qui venons de la Drôme le trajet n'est pas si facile, le village est loin des grands axes routiers et il y a beaucoup de chances, si l'on est pas attentif de s'égarer, ce qui est arrivé bien sûr d'où un quiproquo cocasse, les premiers trouvent facilement et attendent l'accompagnateur qui, lui, n'est pas là, étrange, on cherche un autre parking puis encore un autre, rien !
Bien sûr, c'est l'accompagnateur qui s'est égaré sur le trajet et qui est en retard !
Tout rentre enfin dans l'ordre après avoir semé la confusion chez les gens du hameau de la combe, 10 véhicules qui tournent devant chez eux, ça n'arrive pas tous les jours !
Presque trois quarts d'heure plus tard nous voilà en ordre de marche, il fait un temps superbe et un bon mistral souffle sur la région, nous nous retrouvons à la queue leu leu, dans la combe de Lioux, qui est en fait le lit d'un torrent local, creusé par l'érosion de l'eau dans le sol calcaire. A ne pas emprunter par temps de pluie, en certains endroits c'est si étroit que les bords des sacs à dos touchent les parois !
Une multitude de baumes ont été creusées, ce qui donne à ce canyon un aspect unique, nous sommes bien sûr à l'abri du vent, mais le soleil ne pénètre jamais au fond de la gorge et il faut marcher pour ne pas avoir froid, dans cet environnement ne poussent que des fougères, du fragon et quelque buis qui montent pour trouver le soleil.
Enfin le guide change de direction, nous montons par une mauvaise trace pour sortir de la combe de Lioux, pour aller vers l'autre partie de la randonnée, la falaise Saint Madeleine, le but inavoué de l'accompagnateur étant de faire faire le sous sol terrestre et l'étage supérieur de la nature.
Au sortir de la combe, nous sommes le long de la route, au soleil, mais avec un mistral frisquet, il ne fait pas bon s'attarder ; nous continuons donc, presque à vive allure sur de bons chemins pour atteindre le point culminant du périple à 727 m d'altitude. Belle vue mais pas le temps de s'attarder, l'heure tourne et nous ne sommes pas encore à la moitié du parcours, on entame alors la partie la plus rébarbative de la randonnée, une descente que seuls les flancs sud des monts de Vaucluse peuvent vous réserver, des cailloux, des cailloux, et encore des cailloux, qui se dérobent sous les pieds et nécessitent une attention de tous les instants !
Enfin la pause déjeuner, au plat, pas ou peu de vent, bien sûr pas de vue, mais qu'importe les estomacs crient famine il est presque 13 heures, et pour certains c'est presque un sacrilège de ne pas avoir déjà mangé !
Comme d'habitude, chacun sa gamelle, puis la ronde des desserts partagés, les discussions qui s'étaient taries lors de la descente caillouteuse, un peu de repos, puis , en route pour la fameuse « Falaise de Sainte Madeleine », un petit passage en plaine, entre vignes et vergers de chênes truffiers, un petit bout de bitume en pente raide, après le repas, c'est bon pour la digestion mais fatal pour les guibolles, puis le début du panorama est là, avec pour le coup un mistral à décorner les bœufs, attention les légères et les légers vont devoir se lester au risque de s’envoler, la marche au dessus du village de Lioux doit se faire en redoublant de prudence, regarder où l'on met ses pieds, le sentier est fait de plaques de calcaire truffées de trous plus ou moins grands (lapias) et le vent du Nord nous déséquilibre, prudence donc, mais le paysage est féerique bien que dangereux.
Enfin nous arrivons à un ancien moulin, un parking, et la route qui malgré le bitume nous paraît bien accueillante, le retour au parking de départ, et nos destins se séparent jusqu'au prochain jeudi.
Aujourd'hui encore une belle randonnée, un peu loin de nos bases, mais qui valait la peine.
C. Malbois