Date : | 10/04/14 | Difficulté : | Moyenne |
Accompagnateur : | D. Fétisson |
Coordonnées UTM : | |
Participants : | 33 |
Départ : | 31T 0693115 4905995 |
Longueur : | 15,7 km | Pique Nique : | |
Dénivelée : | 930 m | Autres : | |
Carte IGN TOP 25 n° : | 3239 OT |
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Position par rapport à Buis-les-Baronnies : | 18 km E |
Commentaires techniques :
Départ sur la D 546, après Saint Auban sur Ouvèze, position (31T 0693115 4905995), vous êtes sur le GR 91. Emprunter le GR azimut 25°, le suivre scupuleusement, marquage Blanc Rouge refait récemment, pour atteindre « Le Poët en percip » (31T 0691099 4902885) .
Là quitter le GR et prendre un chemin agricole, azimut 115° sur 1 km , au point (31T 0692034 4902462), obliquer à gauche sur un sentier montant modérément qui vous conduit à Ville Vielle, retrouver une large piste taillée au bulldozer, la suivre en descente constante jusqu'au point (31T 0693964 4903115) ; là, prendre le sentier à gauche (mal tracé) qui vous conduit à « Sorgue » Hameau de Granges, poursuivre jusqu'au village de La Rochette du Buis, en haut du village, prendre le chemin communal azimut 309° qui vous amène au point (31T 0692346 4905257) jonction avec le GR 91 pris au départ ; emprunter le GR en sens inverse et rentrer au point de départ.
C. Malbois
Compte-rendu :
Le baromètre de Randouveze est formel, le printemps est bien là : de nombreux mollets se sont découverts, preuve que la belle saison est arrivée... le mollet élégant de Jean, le mollet puissant de Clément, la gambette d'Huguette... Bref, un festival de cannes, blanches encore mais qui ne demandent qu'à monter les marches escarpées d'un palais à ciel ouvert, celui que nous offrent les Baronnies. Daniel et Huguette ont bâti un programme qui nous emmènera de village en village, au cœur de notre territoire préféré.
Le départ est prévu à Saint-Auban sur Ouveze, ancien poste de péage au confluent de l'Ouveze, qui prend sa source non loin d'ici à Somecure, et du Charruis de Mévouillon. Ce beau village fut le fief de la famille Pape de Saint-Auban dont le plus célèbre, Gaspard, éminent guerrier sous la Réforme mais particulièrement grossier et cupide, ne laissa pas que de bons souvenirs là où il sévit.
C'est vers Le Poët en Percip, par le Gr 91, que nous nous dirigerons par un sentier assez pentu mais d'où le spectacle est à la hauteur. Ce chemin, parsemé de violettes, hépatiques et coucous, offre de belles vues sur la vallée et le village de La Rochette du Buis, au pied de la Montagne de Lirette. Comme toujours, les pauses qui rendent nos sorties aussi conviviales et permettent un effeuillage progressif seront autant d'occasions de nous repaître de magnifiques images. Le spectacle est partout : au bout de nos chaussures avec les hépatiques mauves et blanches qui bordent le chemin ; en levant un peu les yeux, ce sont les champs de lavandes qui alignent bien sagement leurs longs sillons épousant les courbes du terrain ; plus loin, les montagnes offrent leurs formes pleines et aussi quelques parois abruptes qui témoignent de la géologie complexe des Baronnies... Tout ce qui fait que nous aimons cheminer au milieu d'un tel environnement, même si la palette des couleurs n'a pas encore atteint sa plénitude.
Parvenus au sommet de la Montagne des Tunes, au moment de redescendre vers Le Poët en Percip, c'est un plaisir de pouvoir admirer en même temps la vallée du Haut-Ouveze et de profiter de la vue sur le Mont-Ventoux, encore brillant des neiges abondantes de l'hiver, et la Montagne de Banne... Heureux mariage que celui des Baronnies et du Ventoux qui nous permettent, par leur diversité et leur complémentarité, d'effectuer de tels parcours au sein d'une nature à nulle autre pareille. Et notre bonheur ne serait pas complet si nous ne savions pas sacrifier un peu de temps aux délices d'une pause-déjeuner un peu allongée (parfois dans les deux sens du terme !). Aujourd'hui, printemps oblige sans aucun doute, non seulement la nature explose, mais l'église du Poët semble aussi être de la fête et nous accueille d'une furieuse volée de son unique cloche et, bien sûr, les bouchons font entendre leur doux bruit... un festival (encore un) des régions car il n'y a pas d'ostracisme à Randouveze dont les marcheurs goûtent à tous les terroirs !
Toute petite commune de 19 habitants, Le Poët en Percip fut néanmoins capitale historique des Baronnies et résidence de Dame Percipia, mère de la lignée des Mévouillon et seigneure de la Grande Baronnie. A signaler dans ce village l'existence d'un lieu d'aisance public dont Monsieur le Maire tient à ce qu'il serve aux marcheurs de passage ! Il nous faut bien quitter ce lieu privilégié, remonter un peu sur nos pas en direction de Ville Vieille par une piste moins agréable mais dont la largeur permet au moins de tenir conversation avec les autres marcheurs. C'est en passant par quelques sous bois agréables en cette belle et chaude journée que nous amorcerons la deuxième partie de la boucle.
Le Hameau des Granges, une petite route de campagne, quelques sages prairies, un troupeau de bovins (rare sur ce territoire), c'est un parcours très calme après notre belle escalade de ce matin. A La Rochette du Buis, les premiers trouvent confortable de se poser sur le bord d'un mur à l'ombre, face à la fontaine... les suivants en font autant, quelle belle ardeur ! Ainsi va se prolonger notre périple, jusqu'à retrouver après quelques pauses encore, le chemin du matin qui sera récupéré. Là encore, nous retrouverons champs de lavande, champs d'abricotiers, ce qui fait la beauté et la spécificité de ces versants, la ruralité propre aux Baronnies.
Après avoir repris notre itinéraire du matin, la descente s'amorce vite avec ses pièges qui ne laissent que peu de loisir au regard pour s'échapper vers la vallée où nous attendent nos véhicules. Les derniers lacets de la route sont rejoints : ultime regroupement de la troupe avant de reprendre la direction du Buis, en profitant des rayons encore chauds du soleil avant de déguster le rafraîchissement tant attendu à la terrasse de la Place du Quinconce... Belle journée dont nous remercierons Daniel et Huguette qui ont guidé nos pas.
G. Langlois.