Séjour au Pays de la Meije

 

Date : 03-07/07/2023
Difficulté : Difficile
Accompagnateur : Patrick & Philippe
Coordonnées UTM :
Participants : 13
Départ : Gîte de Combeynot (05)
Longueur : 48,8 km Pique Nique :  
Dénivelée : 2865 m Difficulté IBP index : 52/99/80/106/58
Carte IGN TOP 25 n° :
 3535 OT
Position par rapport à Buis-les-Baronnies :  220 km NE

 

Commentaires techniques : Georges

 SYNTHÈSE du SÉJOUR

 meije synthese du sejour

 

BILAN TECHNIQUE

 meije bilan sejour2

 

Compte-rendu des 3 premières journées : Patrick Croze

 J1 - Randonnée du 3 juillet. Villar d'Arêne, lac du Pontet, l'Aiguillon

Première randonnée de notre séjour à Villar d’Arêne, la boucle du lac du Pontet à l’Aiguillon est l’itinéraire idéal pour une balade d’une demi-journée : peu difficile, courte, modulable, mais offrant néanmoins un très beau panorama sur le massif et les glaciers de la Meije.
Départ à 14h du parking pour 1km de montée et environ 150 m de dénivelé, nous arrivons sur le petit lac du Pontet que nous contournons (sans nous arrêter à la roulotte-buvette dont on se demande comment elle est arrivée là), encore une cinquantaine de mètres de dénivelée puis nous poursuivons vers l’Aiguillon sur un sentier plus ou moins horizontal.
Là un banc nous invite à passer un moment à admirer les pics et les glaciers du massif de la Meije, puis nous redescendons pour nous installer au chalet.

J2 - Randonnée du 4 juillet. Pont de l’Alp, Grand Lac.

Aujourd’hui 4 juillet nous avons décidé de monter au Grand Lac depuis le Pont de l’Alp, une très belle randonnée très courue à en croire l’occupation des parkings au départ de l’itinéraire à 8h30.
La montée vers la ferme de l’Alpe du Lauzet par le GR50 suit le torrent du Chevalier bien bouillonnant en cette saison puis nous prenons la direction du lac toujours en suivant le torrent. La pente douce au début s’accentue progressivement jusqu'à une faille permettant de passer une barre rocheuse d’une trentaine de mètres : sujets au vertige s’abstenir, mais en haut : vue plongeante sur le lac d’un beau bleu turquoise adossé à la montagne de Roche Colombe et entouré de prairies.

Dernier raidillon de la journée pour arriver au point culminant de notre randonnée : un col sans nom à 2436 m, puis en contrebas au pied des arêtes de la Bruyère pause déjeuner et farniente pour profiter de la vue et du beau temps. Après une heure nous reprenons notre descente vers l’Alpe du Lauzet en longeant le torrent du Rif que nous voyons grossir peu à peu au grès des affluents qui s’y jettent.

Arrivées à l’Alpe du Lauzet certaines éprouveront la nécessité d’un bain de pied dans l’eau fraîche, puis petite modif au programme initial, nous décidons de descendre par le chemin du Roy qui rallonge un peu et nous oblige à faire un km de goudron mais paraît plus sympathique que le retour par la piste. Pour conclure, cette randonnée d’un bon niveau fait partie des incontournables et les randonneurs sujets au vertige peuvent largement se satisfaire d’un aller-retour par le torrent du Rif.

J3 - Randonnée du 5 juillet : col du Lautaret, glacier d’Arsine

La troisième randonnée de notre séjour est une boucle partant du gîte, passant au col du Lautaret, empruntant le sentier des crevasses et revenant au gîte par la vallée de la Romanche, mais voilà, l’ayant déjà parcourue je voulais poursuivre jusqu’au glacier d’Arsine. Nous nous séparons donc en deux groupes, l’un empruntant l’itinéraire initial, l’autre partant du col du Lautaret, suivant le sentier des Crevasses jusqu’aux lacs du glacier d’Arsine et revenant au gîte via la vallée de la Romanche.

Nous sommes cinq à opter pour cette dernière option et nous nous rendons au col en voiture. Le sentier de crevasses qui est un itinéraire de découverte parcouru de panneaux informatifs sur la géologie, la botanique ou la vie en alpage. La première partie du sentier passe dans la moraine au pied de la pyramide de Laurichard, constituée entre autres de blocs de granite du Combeynot à feldpaths roses, puis il continu sur des schistes calcaires à la végétation luxuriante. Après un coude à angle droit on passe sur le versant ouest du massif de Combeynot, par moment abrupt et équipé de chaînes et entaillé de ravines (les crevasses) le chemin est cependant assez large (80 cm environ) et bien sécurisé.

Nous récupérons bientôt le GR54 surplombant la vallée de la Romanche que nous quittons peu après pour le rif de la Planche jusqu’au col d’Arsine, sous le sifflet des marmottes. Nous avons eu jusque là tout le loisir d’admirer les glaciers de l’Homme, du Lautaret et les sommets avoisinants sans trop de fatigue mais maintenant il faut gravir les derniers cent cinquante mètres pour arriver aux deux lacs du glacier d’Arsine retenus derrière leur moraine. Avant 2010 le front du glacier touchait le lac depuis il a reculé de cent mètres, un chenal de sécurité, pour limiter le niveau du lac a été réalisé à la pelleteuse, acheminée depuis le tunnel EDF aboutissant au Plan de l’Alpe.

Bon c’est pas tout mais faut casser la croûte, donc ¾ d’heure de pause avant de repartir, le vent a forcé et s’est sérieusement rafraîchit, on va pas trop traîner. Pour le retour nous prenons un sentier parallèle au GR sur le versant opposé, jusqu’au chalet de l’Alpe d’où la vue sur la vallée de la Romanche est splendide. Nous y descendons et après quelques lacets nous longeons la Romanche.

Après le plan de l’Alpe ce qui semble être un captage d’eau et un trop-plein ainsi qu’une bouche de tunnel nous interpelle : Il s’agit de travaux réalisés par EDF dans les années 1970 pour un projet de barrage qui apparemment n’a pas aboutit. Bientôt nous arrivons au Pas d’Anna Falque situé sur un ancien verrou glacière où nous récupérons le GR54 et descendons de près de 200 m.

La dernière partie en montagnes russes n’est pas la plus agréable : on croit qu’on est arrivé mais non il faut encore monter… puis redescendre… sur un peu moins de deux km. En résumé une très belle randonnée sans difficulté si ce n’est la longueur aux paysages variés et plein de marmottes.