Départ en coordonnées UTM: Nyons 31T 0670798, 4913996 alt 277 m Pique-Nique à Garde Grosse 31T0671751, 4911514, alt 944 m.
Nous sommes 33 au départ du Pont Roman de Nyons pour partir à l’assaut d’un gros massif qui domine la ville. Les nuages de la nuit se sont dissipés. Un petit mistral pas méchant, mais frisquet dans les endroits découverts, nous accompagne toute la journée.
La Montagne d’Essaillon se conquiert assez confortablement par paliers. Les petits replats nous permettent de profiter des belles échappées. Nous découvrons bientôt Nyons vue d’en haut, entourée de ses montagnes et de ses vastes oliveraies. Puis nous nous retrouvons sur de belles falaises calcaires, tombant à pic sur la Vallée de l’Eygues, avec quelques passages vertigineux. Les maisons d’Aubres s’étalent le long des méandres caillouteux de la rivière à la jolie couleur de jade. Le hameau de la Rochette domine crânement le tout de ses maisons anciennes et de sa jolie chapelle.
Nous tournons le dos à la rivière et surplombons maintenant la petite vallée tranquille et boisée de Châteuneuf-de-Bordette et ses rares maisons disséminées au milieu de vergers d’abricotiers et d’oliviers. Le Mont Ventoux apparaît à l’horizon et domine à présent le paysages de toute sa masse énorme. Nous montons et descendons sans cesse car les petits sommets se succèdent en nombre dans la Forêt Domaniale du Coucou. Nous rencontrons un intéressant chemin de découverte parlant des plantes du lieu, qui émaillent effectivement bientôt notre parcours avec profusion. La vedette incontestée est l’hépatique bleue qui nous regarde passer tout du long de ses ravissants yeux bleus. Les primevères sont d’un jaune très tendre forment un gracieux contraste. Une fleur bleue à tige velue est identifiée par notre maître ès botanique, Jean-Charlemagne, comme étant une pulmonaire. Il y a même quelque chose comme des rhododendrons sauvages à toute petites fleurs crème. Nous constatons avec regret que la cabane du sentier acrobatique a les carreaux cassés au Col de La Croix.
La dernière montée vers le Pylône des Télécommunications de la Garde Grosse, raide et longue, bien que fleurie à souhait, est plus ou moins éprouvante selon les constitutions ou l’entraînement. Tout cela pour aboutir à un chalet en bois vandalisé (mais qui sont ces affreux ?) et à un pylône géant qui craque incessamment de toute sa ferraille à chaque redoublement du mistral, à qui l’on a donné champ libre sur ces hauteurs de plus de 900 m. Une pente ensoleillée face aux montagnes et au Ventoux encore enneigé nous accueille pour la pause tardive et plus que bienvenue. Sa forte pente rend un peu acrobatique la distribution très appréciée de Chardonnerette offerte par Francis. Bon anniversaire et bonne retraite, Francis !
Longue descente souvent caillouteuse et pentue. Les maisons du vieux Nyons nous accueillent enfin au Pont Roman dans la belle lumière dorée de cette fin d’après-midi. C’était du bel effort et tout le monde s’en est bien sorti !
La reporter-photographe du jour
Annie Molinet
Si vous disposez de Google Earth, vous pouvez visualiser la trace en 3D.
Vous pouvez aussi consulter le site Randogps.net qui présente la trace de la rando sur carte IGN.