Commentaires techniques

Parking au dernier virage 200 m avant le Col de Perty, en venant de Ruissas.

Prendre le chemin en direction de Chamouse. A 400 m descendre à droite le sentier balisé en direction du Cabanon Laugier.

Au Cabanon, prendre sur la gauche en direction de la crête. Suivre la crête jusqu’au sommet de Chamouse (1532 m).

La continuer et avant le Col d’Izon prendre sur la droite en direction de la bergerie. Poursuivre ensuite par un chemin facile jusqu’au Cabanon Laugier.

Prendre le même chemin qu’à l’aller pour arriver au parking.

Compte-rendu

Nous n’étions que 10 randonneurs, dont trois voisins des « Collines Argentées » de Nyons, sous la houlette d’Annie Bernard, pour la traditionnelle randonnée à la Montagne de Chamouse. Les orages de la veille et le fort mistral du jour en avaient peut-être découragé plus d’un !

Annie nous avait concocté une randonnée sans grande difficulté ; les seuls handicaps étant le vent et le froid.

Sous le pylône du Col de Perty, nous avons traversé les feuillus, puis les pins de plus en plus espacés, pour rejoindre la prairie qui mène à la partie sommitale. C’est un univers de solitude, d’une grande beauté, qui offre la Haute Ouvèze à nos pieds et un superbe panorama sur les Préalpes et les Alpes du Dévoluy aux sommets enneigés.

Au fur et à mesure de la montée, alors que nous n’étions pas encore totalement réfrigérés et que l’humeur était vagabonde, nous avons admiré le Plateau de Monguers, le hameau de Somecure niché dans son entonnoir, source de l’Ouvèze, puis la montagne de Buc, le Fort de Mévouillon, Banne et fermant l’horizon l’échine du Mont Ventoux.

Stimulés par un mistral très tonique, nous avons parcouru la magnifique crête de Chamouse, sa prairie et sa barre rocheuse.

Sans vouloir s’étendre davantage sur les conditions météorologiques, nous dirons simplement qu’en ce lieu de prédilection des botanistes, même les fleurs étaient recroquevillées sous les assauts du vent.

Alors, je propose qu’un hommage soit ici rendu aux seules fleurs qui recouvraient la prairie et semblaient bien gaillardes (peut-être sont-elles originaires de la toundra ?) : les « Pédiculaires à toupet » (Pedicularis comosa pour les amateurs), de la famille des Scrofulariacées (gueules de loup, linaires, etc…). Pédiculaire voulant dire « herbe aux poux ». Et du toupet, elles n’en manquaient pas ! A ceux qui s’étonneraient d’une érudition botanique bien inhabituelle, je tiens à remercier notre amie Louisette pour sa science et sa disponibilité. Sans elle, nous n’aurions pu rendre justice à ces vaillantes chlorophylles qui méritaient mieux que l’anonymat !

Serrés les uns contre les autres, l’instinct grégaire est souvent garant de la survie, nous avons atteint ce lieu béni, appelé la « Grotte d’Hélène », un escarpement d’accès confidentiel, bien à l’abri du mistral et très ensoleillé, qui domine une clairière où l’on peut apercevoir chamois et mouflons, face à la vallée de la Méouge.

La pause pique-nique y fut un vrai bonheur !

Regonflés à bloc, nous avons quitté ce petit coin de paradis pour retrouver notre crête ventée, puis de moins en moins ventée en traversant les pins sylvestres et la magnifique forêt de « fayards » menant à la bergerie.

Le jeune berger, flanqué de son fidèle border-collie, s’activait à la remise en état des lieux dans l’attente du troupeau d’ovins pour l’estive de la mi-Juin.

Le retour s’est effectué par un chemin facile en forêt jusqu’au Cabanon Laugier, fierté d’Annie, tant cet endroit est admirablement situé, face au Ventoux et offre une halte appréciée de tous.

Grand merci à Annie pour cette très belle randonnée, qu’elle mène toujours avec dynamisme, autorité et parfaite connaissance du terrain.

Secrétaire du jour (pas encore totalement réchauffée) : Monique Col

Photos : Michel Col

Si vous disposez de Google Earth, vous pouvez visualiser la trace en 3D.