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LES BORNES PAPALES

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Date : 13/06/10 Difficulté : Facile
Accompagnateur : R. et G. Biojoux Coordonnées UTM :  
Participants : 19 Départ : 31T 0644227, 4910847
Longueur : 15,2 km Pique Nique :  
Dénivelée : 305 m Autres :  

 

Partis 19, le croiriez-vous ? Nous sommes revenus... 19 !

Partis, oui, mais d'où ?

Du joli petit village de Vinsobres, autrefois Vintiobriga (le préfixe vins signifierait vent et la racine briga, montagne, colline, forteresse. Vinsobres était donc une forteresse bâtie sur une hauteur), avec vue imprenable sur la vallée de l'Ouvèze. Pour aller où ?

Le but était de voir des bornes papales, ces fameuses bornes qui délimitent le Dauphiné et les terres acquises par les papes. (vingt-deux bornes sont localisées sur la limite du canton de Valréas). C'est quatre d'entre-elles que nous allons découvrir aujourd'hui.

La randonnée commence par une belle montée au milieu des vignes, en majorité en coteaux. Le sol argileux-calcaire donne aux vins de Vinsobres cette typicité tant appréciée. AOC Côtes-du-Rhône depuis 1937 et Côtes-du-Rhône-Village depuis 1957, Vinsobres vient d'obtenir l'appellation locale cru au même titre que Châteauneuf-du-Pape pour n'en citer qu'un.

La promenade continue sur un chemin serpentant entre des champs de lavande malheureusement pas encore d'un beau bleu. La montée est raide et au bout de plusieurs kilomètres, toujours pas de bornes... l'ardeur s'émousse :

« — Elles sont où, ces bornes ?

On va les voir les bornes ?

C'est où qu'elles sont ces bornes ?

Vous êtes sûrs qu'elles sont toujours là les bornes ? »

Qui parlait de vocabulaire et regrettait la bonne langue de Molière ?

Enfin, vers onze heures, victoire ! Deux panneaux «circuit des bornes papales » et « ici commence circuit 4,7 km des bornes papales ». Ouf ! Soulagement pour tous, nous étions sur le bon chemin. Encore un peu de patience et la première borne, usée par les ans, était plantée là, devant nous. Depuis plus de cinq siècles, Elle nous attendait !

« — Oh ! Là ! Là ! Elle est toute petite !

C'est une vraie au moins ?

Vous croyez que c'est pas une qu'ON a mise là comme ça ? »

En poussant un peu plus loin, voilà la 2ème borne qui apparaît puis la 3ème.

Comme il était midi, on entendait le traditionnel « c'est quand qu'on mange ? », alors à l'ombre le long d'une truffière nous avons dégusté notre frugal repas, sans truffe mais avec chocolat (non, pas truffes !) et gâteau (pas truffé !) à partager. (Les initiés comprendront les allusions aux truffes).

Il a fallu plier bagages, qui montrant l'auguste partie de sa personne, qui demandant de l'aide pour se relever, qui récupérant ses Pampers, non pardon, ses Mamers pendant que mamarazza poursuivait avec son objectif les orchis et autres catananches. (Là encore, les initiés comprendront).

Nous voilà prêts à admirer la 4ème borne. On a failli ne pas la voir, elle se cachait, c'était la dernière, mais la plus belle. Elle s'est laissée photographier telle une star.

Trêve de plaisanteries, c'était malgré tout émouvant d'aller, sur des sentiers ancestraux, à la découverte de ces bornes, témoignages de notre histoire.

Et ce fut la descente vers Vinsobres. Il faisait chaud, nous marchions sur la route goudronnée.

« — C'est quand qu'on boit ?

C'est quand qu'on arrive ?

Il y a un bar à Vinsobres ?

Oh ! Oui ! Un rosé bien frais avec beaucoup de glaçons ! »

Et voilà que nous passons à côté d'une borne pas papale indiquant Vinsobres 2 km, puis une autre toujours pas papale Vinsobres 1 km.

« — On tient le bon bout !

Une bonne bière ! »

Après avoir descendu, puis remonté, frisé la scène de ménage entre les 2 B, nous voilà installés au « bistrot de pays », belle fontaine, endroit agréable s'il en est, patron moins agréable, dommage !

Monsieur n'a pas voulu que chacun paie ses consommations :

« Je veux mes 45,00 €, vous vous débrouillez, je veux rien savoir, ça fait à peu près 2 € 40 par personne, vous allez pas pinailler pour 1 petit € de plus ou de moins ! ».

Alors ceux qui n'avait pas la monnaie pour payer sont allés au comptoir faire changer leur billet. Et contre un billet de 50 €, ils ont eu... un petit sachet de 50 pièces de 1 €.

Ce n'était pas le bar de la Marine de Marseille mais, croyez-moi, les « pagnolades » y allaient bon train !

Après cet épisode, somme toute pris à la rigolade, nous avons regagné les voitures.

Nous avons parcouru environ 15 kilomètres et fait 375 mètres de dénivelé lors d'une journée très agréable avec un groupe toujours aussi sympathique qui j'espère, comprendra et pardonnera mes petites plaisanteries.

 

Renée Biojoux

Photographies : Renée Biojoux

Si vous disposez de Google Earth, vous pouvez visualiser la trace en 3D.

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