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Compte-rendu : MONTAGNE SAINTE-VICTOIRE – VAUVENARGUES – AIX EN PROVENCE Le jour du rendez-vous annuel est arrivé pour les parrains et marraines de boucles, nous l’attendions avec un peu d’impatience car il permet à ces Randouvéziens de passer un moment de convivialité ensemble. L’horaire matinal et le froid inhabituel pour un mois de Mai, sur la Place des Platanes, ne font pas obstacle à la chaleur des retrouvailles. Pas de retardataires, le car est ponctuel, Claude compte ses ouailles… en route ! Nous prenons la direction de Vaison la Romaine où quelques uns ont choisi de rejoindre le groupe. Vaison : nous sommes au complet et Claude va enfin pouvoir lever le voile quant à notre destination, scrupuleusement gardée secrète jusqu’à maintenant ! Il choisit de faire appel à ce qu’il nous reste de culture et nous soumet une devinette dans laquelle il est question de Romains, de bataille, de montagne, de monument perché… Quelques suggestions sont faites, nos neurones seraient-ils encore engourdis de si bon matin ? Mais non, car, Ô victoire, la bonne réponse est donnée bientôt… c’est justement la Montagne Sainte-Victoire (sans blague !). Mais ce n’est pas tout, Claude insiste pour nous faire deviner le lieu exact du départ de notre marche apéritive : un indice, néanmoins doit nous mettre sur la piste, un château acheté par un célèbre peintre catalan ?... Là, nous sécherons collectivement et la réponse viendra de l’examinateur : il fallait trouver Picasso et le château de Vauvenargues. Mais, grâce à sa bienveillance, nous poursuivrons néanmoins le voyage… Ouf ! Et nous faisons voile, mistral oblige, cap au Sud,… Orange, l’Autoroute du Soleil, Lançon de Provence (arrêt technique, la croisière s’anime !),... Aix en Provence (l’ambiance monte mais nous n’aurons pas eu le temps d’entendre le répertoire de Serge, bien sage aujourd’hui). Vauvenargues est en vue et nous devons débarquer sans traîner au point de départ de la randonnée qui nous ramènera au village. Plus de deux heures de trajet n’auront pas réussi à gripper les articulations des 38 vaillants Randouvéziens qui s’acheminent sur une belle et large piste au pied de la Montagne Sainte-Victoire. La croix de 19 mètres de haut (la quatrième depuis le XVIème siècle) qui surmonte le prieuré, tout là-haut à 946 mètres d’altitude, sera notre point de repère pendant tout le trajet. Nous longeons des champs verts et fleuris, agités par le souffle du mistral persistant. La végétation nous caresse les narines de ses senteurs méditerranéennes. Inutile de préciser que les conversations vont bon train, marcheurs du dimanche et du jeudi, tous baliseurs passionnés de leur territoire, sont visiblement satisfaits de se retrouver. La piste s’élève (un peu) et nous réussirons à absorber un dénivelé de 180 mètres. Un petit arrêt pour les échanges de pâtes de fruits et autres sucreries reconstituantes afin de ne pas rompre avec les bonnes habitudes. Le regard, quant à lui, se régale du décor de la montagne si belle sur ce versant Nord épargné par les feux de forêt qui la dévastèrent en 1989. Au sommet de la pente, nous croisons un groupe d’enfants avec leurs enseignantes en promenade pédagogique : attention à ne pas mélanger nos deux groupes, les Randouvéziens paraissent si jeunes encore ! Déjà s’amorce la descente par le Sentier des Plaideurs vers Vauvenargues et nous entrevoyons à travers les branches le château dans le parc duquel se trouvent les sépultures de Picasso et de sa dernière épouse. Ce sentier nous conduit au pied du village et, après avoir traversé le pont sur la rivière la Cause, nous nous retrouvons sur le parking face à ce château que nous découvrons avec, en toile de fond, les pentes arborées de la montagne. Hélas, le domaine ne sera ouvert à la visite qu’à partir de demain. Petite pause, car nous avons du temps pour flâner : des bancs s’offrent aux plus fatigués pour jouir du spectacle. Daniel n’oubliant pas son mandat d’édile municipal semble s’intéresser à une rangée de poubelles telles un village de yourtes qui seraient du plus bel effet au Buis. La promenade se poursuit dans la rue centrale du village où naquit en 1715 le moraliste Luc de Clapiers Marquis de Vauvenargues. « Il faut entretenir la vigueur du corps pour conserver celle de l’esprit », écrivit-il, qu’en pensez-vous amis de Randouvèze ? D’une terrasse en surplomb nous pouvons apercevoir le potager du château dont l’épouvantail nous adresse un geste amical. Et bientôt notre chauffeur apparaît pour nous guider vers notre véhicule… Au revoir Vauvenargues, nous descendons maintenant vers Aix par une route bordée de belles propriétés. Après les plaisirs d’une (courte) randonnée, allons sacrifier au plaisir de la bonne chère. L’arrivée en centre-ville d’Aix en Provence n’est pas aisée pour un car à cette heure de la journée. La meute affamée suit Claude qui nous mène au restaurant choisi, proche de l’église Saint Jean de Malte et du Musée Granet. L’ambiance montera encore d’un cran, au fur et à mesure que les estomacs se repaissent. La chaleur des conversations se confond avec celle de la cheminée où les grillades se préparent. Ainsi ferons nous honneur au lieu jusqu’à l’arrivée de notre guide pour la visite de la ville. La ville du Roi René est une très belle ville, animée et nous allons en parcourir rues et ruelles pour y redécouvrir les édifices et monuments les plus caractéristiques. Nous allons ainsi déambuler à partir de l’Eglise Saint Jean de Malte pendant deux heures au cours desquelles notre guide essayera de nous faire partager ses connaissances de façon simple et conviviale. En effet, l’histoire de la ville est riche et pleine de rebondissements. Passant par la Fontaine des Quatre Dauphins, nous pourrons admirer ces riches hôtels particuliers construits avec la pierre blonde et lumineuse des carrières de Bibémus, qui inspirèrent Cézanne, donnant à la ville un aspect chaleureux (plus que le temps redevenu maussade). De nombreux détails peu visibles aux yeux des profanes que nous sommes font l’objet de commentaires avisés. Bien entendu, nous nous arrêterons aux monuments les plus prestigieux, en empruntant des ruelles plus secrètes, le passage Agard, la ruelle Esquicho-Coude,… Nous faisons une halte à la cathédrale Saint-Sauveur pour en découvrir rapidement les richesses. Place de l’Hôtel de Ville, la Tour de l’Horloge, ancien beffroi surmonté d’un joli campanile justifie quelques commentaires, avec son horloge astronomique si particulière, dont les quatre statues marquent les saisons à tour de rôle. Sur cette place, la Halle aux Grains dont le fronton représente une allégorie du Rhône et de la Durance permet à notre guide de tester la perspicacité de son groupe pour décrypter les symboles de cette oeuvre monumentale. Après un dernier arrêt par la Place Albertas, typique de l’architecture aixoise, en cours de restauration, nous rejoignons le Cours Mirabeau dont les fontaines et les riches demeures sont emblématiques de la ville. Notre guide nous quittera là. La balade se terminera sur la place De Gaulle où devrait nous reprendre le car. En l’attendant s’organise un petit jeu original, la recherche de vespasiennes : échec complet ! Vite, embarquons pour ne pas gêner la circulation, notre chauffeur attentionné nous promet un arrêt technique à … Lançon de Provence ! Nous nous laisserons ensuite porter vers Buis. Mais, puisqu’il ne faut négliger aucune occasion de nous perfectionner et de mettre à jour nos connaissances, Georges qui est désormais le coordonnateur de la mission « balisage » à Randouveze nous fait un rappel des règles à appliquer qui ont fait l’objet de quelques ajustements dans les instances fédérales. Francis le relaie pour expliciter et justifier les changements intervenus, normalisation oblige. Nous voilà maintenant au top pour entreprendre notre travail. Il restait à remercier chaleureusement Claude qui, assisté de Chantal, a organisé cette journée et œuvré pour qu’elle soit une réussite et que chacun y prenne plaisir, ce qui fut le cas comme en ont témoigné les applaudissements nourris qu’ils ont reçus. Secrétaire : G. Langlois Photos : Chantal Formet, Georges Thouard, Gérard Langlois. |