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Commentaires techniques :
Départ du parking de "
Saint Ferréol Trente Pas " (31T 0676474 4921734). Emprunter au NE la D 186 sur
environ 450 m. Au niveau d'un oratoire prendre, à
gauche, un chemin qui monte au cimetière. Poursuivre, passer sous la chapelle
"Ste Anne" (ruine), puis au point précis (31T 0677033 4923076) (petit cairn)
(A),
prendre à gauche un
sentier en pente raide, balisé jaune, avec par endroits des anciens triangles N°
31, azimut moyen N. Passer la dorsale, la montée s'atténue. Poursuivre le
sentier jusqu'au panneau indicateur " Vautour ", continuer toujours azimut N,
passer près d'une ruine pour atteindre le " Col Renard " (31T 06777334 4926258)
Alt. 939 m ; prendre, à droite en descente, une piste équestre, la suivre
jusqu'au point (31T 0678282 4925188). Là, changer de cap, prendre azimut 250°,
retrouver près d'une ferme un sentier agricole, le suivre pour vous retrouver à
un carrefour de la D 186, au lieu dit " La Baume ". Tout de suite après la
maison, prendre à droite un sentier en forte pente ascendante, balisé jaune, qui
va vous conduire au point (31T 0677308 4924332), panneau indicateur. Prendre à
gauche, en descente, sur un bon sentier agricole, pour retrouver le point
(A).
Prendre la route inverse
pour se retrouver au point de départ.
Compte-rendu : Le soleil a la délicatesse de bientôt nous réchauffer de ses rayons pour attaquer la côte qui nous offre les premières vues sur le village et cette belle ferme Renaissance appelée Le Château, le vrai château-fort ayant été rasé par le « Fléau de Provence » Raymond de Turenne au XIVème siècle… Un peu plus loin, nous croisons trois ânes en liberté sur la petite route… Eux aussi nous dévisagent puis s’en vont. Bizarre, bizarre!… Attention, garons-nous, une horde sauvage (ou presque) d’une dizaine de ces quadrupèdes descendent au galop, poursuivis par leur propriétaire. Comme c’est bizarre ! Nonobstant l’effet de surprise, Francis, notre serre-file perpétuel, a la présence d’esprit d’ouvrir l’enclos d’où semblent échappés ces animaux : peine perdue, ils filent tout droit vers le village. Quel drôle de drame se joue-t-il donc ce matin en ces lieux pourtant empreints de sérénité ? Nous ne verrons pas la suite du western. Passant devant les ruines de l’ancien village, abandonné depuis 1918, et de la vieille chapelle dont ne subsiste que le clocher-fronton, découvrons en face un beau chaos de roches calcaires blondes qui témoigne de l’histoire géologique complexe du lieu. Ici s’achèvent les prémices, il faut bien attaquer les choses sérieuses et nous sommes vite dans le bain (de sueur) car le sentier sur lequel Georges nous engage est très sympathique mais bien pentu. Il y a des matins où les jambes et le souffle sont plus difficiles à mettre dans le rythme… C’est le cas aujourd’hui ! Le regroupement au sommet sera sensiblement plus long qu’à l’habitude et il faudra réenfiler les pulls et blousons vite enlevés à la montée. L’ombre y est en effet très fraîche. Ces désagréments estompent un peu le plaisir que l’on a à contempler un paysage que la brume et le bleu du ciel rendent lumineux : ce sont les Baronnies dans leur splendeur. Il est vrai que les Baronnies, dans leur grande diversité et en même temps leur harmonie d’ensemble, sont toujours belles, changeant au rythme des saisons ou en fonction de la lumière du moment. Des pentes que nous gravissons aujourd’hui, nous avons un panorama exceptionnel qui s’étend jusqu’au Ventoux dont le sommet point à peine au fond là-bas… Mais revenons à notre périple qui reprend et nous conduit jusqu’au poteau du Vautour (821 mètres) par un sentier en sous-bois, au-dessus du défilé de Trente-Pas, où de nombreux hêtres au feuillage roux nous guident. Le vent s’annonce et l’arrêt auprès de la ferme d’où l’on découvre Angèle sera de courte durée. La prochaine étape nous conduira au Col Renard (939 mètres) que l’on rejoint en suivant le chemin qui domine le ravin. Le vent se fait plus froid, malgré le soleil qui nous accompagne. L’heure du déjeuner sur l’herbe approche et, parvenus au col, vite nous allons redescendre sur le sentier de Chaudebonne pour trouver un abri au ras du sol, face au spectacle que nous offre les cimes enveloppées de brume… Les délices habituelles, liquides et solides, sortent des sacs pour le réconfort de nos organismes. Et bientôt le départ est annoncé. Le sentier déjà emprunté il y a peu de temps, en sens inverse, nous conduira sur le vieux village de Chaudebonne, sur le versant opposé du ravin. Un sympathique balcon où il est prudent de regarder ses chaussures, mais pas trop! Après quelques centaines de mètres, le regard de Bernadette, aussi affuté que ses crayons, repère dans le ciel bleu des vautours qui évoluent au-dessus de nos têtes. Ce sont, nous dit-elle, de jeunes vautours percnoptères (ou percnoptères d’Egypte, vautours de petite taille), reconnaissables à leur plumage… parole d’experte ! Un peu plus loin surgit un autre de ces oiseaux tout près de la cime des arbres : brève apparition qui nous enchante mais que les photographes n’auront pas le temps de fixer. La petite Eglise Sainte-Agathe pointe son clocher entre les branches aux couleurs d’automne dont Jean saura néanmoins tirer de beaux clichés. Halte à Chaudebonne, près du petit cimetière dont les vieilles tombes patinées par le temps font face à la montagne d’Angèle. Le Vautour nous domine encore jusqu’au Hameau de La Baume (526 mètres) où Georges nous a prévu une épreuve inhabituelle en fin de journée et nous lance à l’assaut d’un sentier bien raide qui finira de consommer nos quelques calories surabondantes. Il n’y a pas de paresseux et, à la suite de nos grimpeurs vedettes, tous, nous parviendrons sur la piste du retour dans un état de fraîcheur étonnant ! Bravo les Randouvéziens ! C’est ensuite un boulevard qui s’ouvre avec cette piste au pied du Vautour et des rochers des Pérouses qui mène droit au village de Saint-Ferréol. Le circuit sera bientôt bouclé par les marcheurs qui forment une longue file distendue et semblent flâner maintenant en profitant du paysage aux couleurs de l’automne que la lumière chaude de l’après-midi éclaire encore. Nous retrouvons en effet la petite route du départ où nous avons fait la connaissance de ces ânes en goguette et rejoignons nos divers lieux de stationnement… sans pouvoir sacrifier au rite sympathique du pot de l’amitié faute de bistro en ce paisible village. Merci néanmoins à Georges de nous avoir guidés au cœur de ces paysages des Baronnies. Gérard Langlois.
Photos : J. Gourault, B. Dubesset, J.P Servanton et Ch. Formet
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