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Commentaires techniques Départ de la Maison Forestière de Chante-Perdrix à Saint-Léger-du-Ventoux ; prendre le chemin qui sort du parking côté W, et le suivre sur 200, environ. Au point 31T 0681910 4897700, prendre à gauche un bon chemin montant azimut W, tournant SW le long du Vallat du Col du Comte. A l’altitude 704 m, le chemin s’oriente ESE jusqu’à l’altitude 815 m, où il repart SW au dessus du Font de l’Oga, puis azimut W. Le poteau de l’Arjalas (857 m, ou 852 m selon Géoportail), indique clairement que le PR direction E est dangereux, ce que nos amis ont validé lors de la reconnaissance. Aussi, nous prenons la direction « Sous le Col du Comte », et poursuivons jusqu’au col du Comte. Dans ce large carrefour, montez par le GR4 qui suit la Combe de Pré Long, contourne le Grand Valat (itinéraire raquettes), pour atteindre Serrière à 1334 m, à 1 km du Contrat. La descente démarre direction La Patte d’Oie (978 m), traverse une route forestière, et continue globalement azimut N, jusqu’à retrouver le SE du parking. G. Thouard Compte-rendu : Aujourd’hui, c’est le retour vers le Ventoux. Les pentes du Géant de Provence restent une destination incontournable pour les marcheurs de Randouvèze et, depuis plusieurs semaines, nous n’y sommes plus retournés. De partout, ou presque, nous scrutons son sommet ou sa silhouette, comme une boussole lors de nos sorties baronniardes, voire plus lointaines. Aussi 24 d’entre nous sont-ils au lieu de ralliement au parking de la maison forestière de Chante-Perdrix à Saint-Léger du Ventoux. Le temps est idéal pour une ascension confortable, avec un soleil bien présent mais pas trop chaud. Notre guide du jour, Gérard, nous entraîne donc sur cet itinéraire qu’il a choisi en nous prévenant, néanmoins, que le circuit initialement prévu serait modifié car une partie de la boucle s’avère dangereuse et difficilement praticable pour un groupe aussi nombreux. Lors de la reconnaissance effectuée quelques jours plus tôt, il a pu en faire le constat. Cela n’entame pas la bonne humeur habituelle chez les Randouvéziens et la montée débute, après 200 mètres de bitume au milieu de prairies vertes et fleuries, bordant le Toulourenc, dont le débit est encore abondant. Le bon sentier, bordé de pins aux allures de candélabres avec leurs chandelles vert tendre bien dressées, est agréable et frais. Le printemps est bien là, ce matin ! Le chemin s’élargit ensuite et emprunte la piste d’exploitation forestière qui nous mènera jusqu’au Carrefour de l’Arjalas (852 mètres). La montée régulière ne présente pas de difficultés et l’on peut s’attarder à regarder la vallée où le Toulourenc reste visible à certains moments ainsi que le village de Saint-Léger du Ventoux, le moins peuplé du Vaucluse avec ses 30 Saint-Légeois. La Montagne de Bluye, en face, présente sa masse imposante dont le versant sud est largement couvert d’une forêt de chênes verts. Nous traverserons ainsi les différents étages de la végétation méditerranéenne dont le Mont-Ventoux est une synthèse assez remarquable. Jusqu’à l’Arjalas, les pins issus du reboisement du Mont-Ventoux, qui montent très haut vers le ciel pour aller chercher la lumière du soleil, seront nos compagnons de route de la matinée. A cet endroit, le poteau indique bien le risque de chutes de pierres et la dangerosité du chemin que nous aurions dû emprunter au retour. Gérard en a fait l’expérience en reconnaissant le parcours et confirme la difficulté de certains passages aériens. Nous poursuivrons donc, comme prévu, jusqu’au Col du Comte (997 mètres), où nous bifurquerons en direction du Mont-Serein en longeant la Combe de Pra Long (GR 4). Le sentier que nous avons déjà emprunté l’hiver dernier pour une précédente randonnée s’avère très agréable et nous ne regretterons pas cette solution alternative. L’ascension ne présente pas de difficultés, le sentier serpente parmi les buis, genêts, amélanchiers, genévriers, chênes pubescents… bref, les arbustes méditerranéens spécifiques du lieu. Une couleuvre sans doute encore engourdie met un peu d’animation en tête du groupe ! Parmi la végétation dense quelques fenêtres s’ouvrent vers la vallée de Beaumont. Au bout du chemin, dans un large carrefour ensoleillé, un dernier regroupement s’effectue avant de poursuivre en direction du Contrat où nous pourrions faire la halte-déjeuner. Courage ! Le paysage de sous-bois alterne avec les pierriers. Il est toujours impressionnant de parcourir ces éboulis où le pas sonore des randonneurs fait écho. C’est le Ventoux sous son aspect minéral, austère, dur et puissant. Nous abordons également la hêtraie-sapinière, tout aussi caractéristique sur ce versant au climat montagnard froid et humide. Notre file va s’étirer sur ce sentier de 3 kilomètres, chacun allant son rythme à cette heure déjà tardive… et bientôt, au lieu-dit Serrière, une belle clairière s’ouvre pour nous accueillir. C’est la pause de midi (13 heures plutôt, mais Gaston nous pardonnera cette entorse au bon usage car il eût été difficile de trouver un lieu adapté au cours de l’ascension) et le moment d’un réconfort bien mérité pour nos organismes. Certains trouveront même le temps d’une courte sieste avant de reprendre le chemin. C’est une longue descente qui s’ouvre maintenant devant nous, d’abord par un sentier ombragé mais caillouteux, parfois inconfortable et traitre sous les chaussures. Nous irons ainsi jusqu’à La Patte d’Oie, où nous reprenons une partie de ce qui aurait dû être notre trajet initial par une piste certes plus large mais quelque peu bouleversée par les engins forestiers. L’itinéraire suivi jusqu’à maintenant s’est, en tout cas, révélé plus agréable que la piste que nous aurions pu emprunter entre l’Arjalas et La Patte d’Oie en suivant le circuit initial. La dernière partie de la balade s’effectuera par le chemin balisé jusqu’au passage signalé comme dangereux à partir duquel Gérard nous mènera par un sentier beaucoup plus sûr et direct (et sympathique !) vers Chante-Perdrix, notre point de départ. Ainsi, nous aurons parcouru environ 18 kilomètres pour un dénivelé de 900 mètres… une belle journée bien remplie qui se conclura à la buvette installée sur le parking, selon la tradition conviviale de Randouvèze. Que Gérard soit ici remercié de sa réactivité qui permit que cette randonnée restât un plaisir en évitant la galère qu’auraient pu être les passages délicats repérés. Qui plus est, l’itinéraire-bis aura sans doute gagné en agrément pour les participants. G. Langlois Photos : G. Thouard.
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