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Roche St Secret - Mont Rachas

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Date : 05/09/13 Difficulté : Moyenne
Accompagnateur : S. Armand-Roux Coordonnées UTM :  
Participants : 43 Départ : 31T 0661360 4926848
Longueur : 13,8 km Pique Nique :  
Dénivelée : 690 m Autres :  
Carte IGN TOP 25 n° :

3038 E

Position par rapport à Buis-les-Baronnies : 50 km NNO

 

Commentaires techniques

Départ du parking de "La Roche Saint Secret", traverser le village direction Nord, au point (31T 06611363 4927035) prendre la route à gauche, traverser le pont sur la rivière, après 350 m, obliquer à droite, passer devant le château d'Alençon, continuer azimut N E sur 550 m, pendre un sentier à gauche (Poteau carré) et se diriger vers la tour donjon d'Alençon (visite); ensuite prendre le sentier azimut moyen 285° traverser plusieurs gués de petits torrents, pour atteindre la ferme de l'Adret, résidence réhabilitée récemment, poursuivre jusqu'au point (31T 0660186 4929123) (A) , là changer de direction, prendre à droite un sentier qui monte fort à travers bois, pour attendre le "Col de Gorge d'Ane", (31T 0660228 492966) alt. 704 m, vous êtes sur le GR 429-E4, prendre à gauche pour atteindre la crête de la montagne d'Autèche, sur la crête prendre azimut 265°, par une piste bien large pour atteindre le pylône du Mont Rachas, point culminant, alt. 886 m.

Ensuite en descendre rapide par un sentier caillouteux, azimut moyen 196°, pour atteindre le point (31T 658751 4928501), quitter le GR 429-E4, panneau directionnel, changement de cap, prendre au 64° pour arriver au Col de la Croix, poursuivre azimut moyen 70° par un bon sentier forestier en pente modérée pour retrouver le point (A) puis la ferme de l'adret, emprunter la route bitumée pour retrouver la Roche Saint Secret et le point de départ.

C. Malbois

 

Compte-rendu :

Les enfants et (surtout !) les petits-enfants sont repartis vers la grande ville, l’école vient juste de reprendre, la musique des nombreux festivals s’estompe dans nos oreilles enchantées, parfois saturées, les marchés commencent à reprendre un aspect presque normal, le grand remue ménage du Tour de France n’est plus qu’un souvenir lointain !!!... Que nous reste-t-il, calme et sérénité et… Randouvèze et ses heureux routards du Jeudi et du Dimanche.

C’est donc une grande journée, la rentrée à Randouvèze ! Sur le parking du village de Roche-Saint-Secret, pas moins de 43 marcheurs sont là pour les embrassades des retrouvailles : c’est bien long  deux mois sans nous voir et transpirer ensemble (ou moins trivialement, partager le plaisir de l’effort gratuit) ; les mollets sont un peu ankylosés ; quelques kilos superflus sont parfois venus s’incruster malicieusement sur nos silhouettes. A nous la liberté retrouvée, les chemins des Baronnies, du Ventoux et au-delà.

Grande journée aussi pour Suzanne qui, aujourd’hui, conduit notre groupe. Elle a donc choisi un territoire qu’elle connaît bien, aux confins des Baronnies, face à la Montagne de la Lance, au profil reconnaissable, dont les gens de Dieulefit revendiquent le caractère spécifique, riche d’une histoire où la Résistance tient une grande place. Le soleil d’une fin d’été radieuse nous annonce encore une  journée chaude sur les pentes du Mont Rachas (896 m), objectif de la matinée.

Clément, soucieux du bon déroulement d’une randonnée avec une troupe aussi nombreuse, fait le nécessaire rappel des règles à respecter par chacun. La traversée du village est bruyante des conversations et du plaisir de se retrouver. Nous prenons la direction d’Alançon (ou Alençon, selon les pancartes, qui viendrait du nom du cours d’eau : le Lez) : les quelques Normands ont un doute sur l’objectif, sommes nous bien en pays drômois ? A n’en point douter, le paysage est bien méridional et la large vallée que nous empruntons a, en cette heure encore matinale où la chaleur est douce et  caressante, des lumières qui sculptent les reliefs qui nous entourent. Même le bitume que nous empruntons pendant quelques hectomètres paraît doux à nos pieds, au milieu des champs de lavande dont la récolte est achevée depuis quelques semaines et des vignes dont les pampres commencent à se colorer.

Une première halte devant la ferme fortifiée d’Alençon (dite Bastide d’Alençon ou Château d’Alençon) permet d’en admirer l’architecture à la fois massive et élégante caractéristique de la transition entre Moyen-âge et Renaissance. Suzanne, attachée à nous faire partager le plaisir de regarder un bel édifice, nous en donne les principaux détails : le porche du XVIIème siècle à l’intérieur de la cour, la tour ronde extérieure et maints autres détails qui font l’intérêt du lieu désormais partagé en habitations. De cette petite route, qui suit le cours du Lez, nous avons en perspective une tour carrée, qui semble isolée au flanc de la montagne : c’est dans cette direction que nous poursuivons le chemin qui, tout doucement, va s’élever par une piste facile.

La tour aperçue d’en bas se rapproche à nos yeux, de belles vues justifient des arrêts photo. Ce bâtiment nous apparaît maintenant, entouré de vestiges de murs qui  ont dû constituer un village et des ruines d’un probable rempart dont il ne reste qu’une petite redoute en contrebas. Nous y arriverons bientôt pour une deuxième halte à l’ombre fraîche du donjon de 14 mètres : nouvelle leçon d’histoire que notre guide se fait un plaisir de nous donner, en insistant sur quelques détails architecturaux, dont la belle baie géminée de la façade Est que nous avons pu apercevoir à la montée et qui éclairait la salle résidentielle (en latin « aula ») du seigneur.

Ici va s’achever la mise en condition culturelle de notre randonnée. C’est maintenant la partie plus sportive qui s’annonce : « mens sana in corpore sano », quelle belle organisation ! L’ascension commence vraiment en ce point d’où l’on domine déjà la vallée et qui nous offre de belles vues sur la Montagne de la Lance, au profil caractéristique. Les reliefs sont extraordinairement mis en valeur par les brumes du matin. Le sentier serpente, monte et descend, poussiéreux, caillouteux, traversant une zone de marnes, jusqu’à une grande propriété que nous contournons.

Le chemin en sous-bois que nous empruntons ensuite, bien ombragé, nous conduit d’une allure raisonnable au Col de Gorge d’Ane (708 m) : un arrêt prolongé permet d’assurer le regroupement car les organismes ont besoin de se réhabituer à l’effort, d’autant que la chaleur fait sentir ses premières affres. Buvons, buvons,… pourrions nous chanter ! Il faut alors se préparer à la dernière ligne droite et la pente se fait plus raide. Courage ! Une fois atteint le poteau de la Montagne d’Autèche (820 m), le relais des Télécom qui coiffe le Mont Rachas est en vue. De ce replat, au-delà de la Montagne de la Lance, ce sont, les sommets des Baronnies qui se présentent à nos yeux, avec le Ventoux bien entendu en toile de fond.

 A chacun son allure, nous attaquons résolument cette dernière difficulté de la matinée, presque une ligne droite vers le sommet ! La piste est large mais caillouteuse et n’offre aucun ombrage. Quelques petites défaillances seront à déplorer, mais tous nous aurons la satisfaction d’avoir fourni ce premier gros effort de l’année randouvézienne.

Il est temps de sortir nos biasses des sacs, face au vaste panorama de la vallée du Rhône qui s’offre à nos yeux, avec ses éoliennes qui semblent bien paresseuses. A droite, le village du Poët-Laval expose aux rayons du soleil la silhouette massive de son château qui prend une belle couleur blonde. Les muscles ont un peu souffert à l’ascension, aussi la pause autorisée par Suzanne sera-t-elle un peu plus longue mais cela permet de poursuivre nos conversations du matin, d’évoquer le séjour ariègeois du mois de Juillet… ou de piquer un bout de sieste ! De toute façon, il ne nous reste que de la descente pour boucler notre sortie !

Debout les braves, il faut bien que les bonnes choses aient un terme et le signal est donné. La descente s’amorce par un sentier caillouteux mais bien ombragé, offrant des fenêtres sur l’autre versant du Mont Rachas. Arrêt au poteau Sous-Rachas afin de compter les troupes : la descente n’est pas l’exercice le plus facile, sur un sol semé d’embûches. Et la piste continue ainsi sans autres difficultés, si ce n’est le soleil qui ne nous épargne pas ses ardeurs : buvons encore ! Nous retrouverons plus bas le chemin que nous avons pris à la montée, devant cette belle et grande demeure et finirons le périple par la petite route du Chemin de l’Adret. La troupe est éparse à l’approche du village que nous allons apercevoir bientôt.

Après le passage du pont sur le Lez, au sortir du virage, Ô mirage ! (encore un), il nous semble apercevoir, juste en haut de l’ultime montée, l’enseigne d’une marque de bière bien connue dont je tairai le nom. Fantasme, au terme d’une chaude journée ?... Ironie du sort, l’établissement qui arbore ce panneau est fermé. Nous irons donc au village suivant prendre, selon notre bonne tradition, le pot de l’amitié qui clôturera cette première randonnée du programme.

Et pour terminer, avec Philippe Delerm (auteur normand), je vous laisse imaginer la saveur de cette « première gorgée de bière Comme elle semble longue, la première gorgée !… » (à consommer avec modération). A la santé de Suzanne et de Claude, son adjoint discret et efficace en arrière-garde, que nous remercions de nous avoir préparé cette sortie et de nous avoir guidé de manière aussi sympathique !

G. Langlois

Photos : J. Gourault.

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