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Commentaires techniques Randonnée en boucle depuis le lieu-dit Le Plan, après le hameau des Alazards (84 – Beaumont du Ventoux). 7h avec arrêts. Après avoir pris dans Malaucène, la direction de Beaumont du Ventoux (D153), remonter la petite route D153 jusqu’au parking du Plan (31 T 0677668 4895416 – 632m), après le hameau des Alazards. Prendre le GR4 jusqu’au Col du Comte (31 T 0679129 4896060 – 995m). Continuer le GR4 direction sud est jusqu’au carrefour Pralong (31 T 0680247 4895635 – 1195m). Continuer le GR4 en nord est et, au croisement avec la route forestière, prendre cette route azimut sud ouest jusqu’au carrefour du Grand Vallat (31 T 0680628 4895299 – 1144m). Direction sud ouest jusqu’aux Faysses (31 T 0680439 4895140 – 1345m), puis quasiment sud jusqu’à la Bergerie de l’Avocat (31 T 0680388 4894632 – 1409m), située à l’entrée ouest des prairies du Mont Serein. Pour la descente, reprendre le chemin d’arrivée jusqu’au carrefour des Faysses. Tourner à gauche (sud ouest) direction les Alazards. En suivant les balises jaunes, descendre une première combe jusqu’à une route forestière (31 T 0679939 4894894 – 1265m), poursuivre cette combe jusqu’à une autre route forestière (31 T 0679507 4894940 – 1105m). Au point 31 T 0678988 4894974, poursuivre sur la route forestière plein ouest jusqu’à ce qu’elle se transforme en un sentier (cairn). Dans la foret, au cairn 31 T 0677849 4894865 – 758m, descendre à droite (plein nord) jusqu’à la plaine et le parking du Plan. Francis. Guerbette
Compte-rendu : Nous nous retrouvons à une vingtaine de Randouvèziens, ce matin encore froid au hameau des Alazards, au pied du Ventoux, pour suivre Henri jusqu’au Mont-Serein, notre objectif du jour, sur les traces de Pétrarque. Le dénivelé annoncé est d’environ 900 mètres et nous nous engageons sans trop tarder sur le sentier qui part du lieudit Le Plan (altitude 605 mètres) et nous emmènera en premier lieu au Col du Comte. L’allure est soutenue dès le départ sur la pente régulière qui nous fait découvrir progressivement le grand verger d’abricotiers et de cerisiers réputés qui occupe toute la vallée et que nous avions découvert il y a peu de temps depuis le Sommet de la Plate. Notre progression au soleil du matin nous permet de nous échauffer avant de retrouver, un peu plus loin, les ombrages de la face Nord du Ventoux et les premières traces de neige verglacée. Lorsque nous parvenons au Col du Comte (997 mètres) après 3 kilomètres d’ascension, nous avons déjà les pieds dans la neige… et nous irons ainsi jusqu’au sommet. Après la pause où s’échangent les savoureuses victuailles habituelles, nous prenons par un étroit sentier la direction de Pra Long. La neige y est plus abondante, dure et glissante sous les pieds. Déjà la végétation change et progressivement révèle la spécificité de la nature sur les pentes du Géant de Provence, dont les différents étages présentent des caractères marqués. Petit à petit, le hêtre devient majoritaire et côtoie les sapins. Sur les buis encore nombreux, la neige glacée reste bien accrochée. Le froid monte du sol et nous gardons, pour la plupart d’entre nous, bonnets et gants. Nous atteindrons ainsi, par ce sentier sinueux, une large piste sur laquelle la neige, plus épaisse et confortable, crisse et chante sous nos chaussures. Nous pouvons apercevoir la Montagne d’Angèle enneigée et quelques autres sommets des Baronnies par les ouvertures que nous permet la végétation. L’atmosphère, au loin, semble embrumée, estompant les reliefs. Cette piste nous mènera après quelques virages, mi-ombre mi-soleil, sur le sentier botanique Jean-Henri Fabre, sous la station du Mont-Serein qui n’est plus qu’à quelques hectomètres. Nous avons encore 100 mètres de dénivelé à gravir pour atteindre l’objectif, la Bergerie de l’Avocat. Les plus studieux marquent un arrêt devant les plaques explicatives qui jalonnent le chemin. De beaux hêtres rescapés de la forêt séculaire offrent leurs troncs immenses et leurs branches vigoureuses aux objectifs des photographes. Le soleil est bien présent et c’est dans une magnifique lumière que nous parvenons en haut de la dernière pente d’où nous découvrons maintenant le sommet du Mont-Ventoux resplendissant et brillant sur fond d’azur. Respectant la tradition… et l’horaire de nos horloges biologiques, car le train fut soutenu dans cette montée de plus de 800 mètres, nous ne traînons pas à nous installer sur les rochers qui nous offrent leur confort, spartiate mais bienvenu, pour sacrifier aux agapes randouvèziennes. Tout cela se passe au milieu du brouhaha des cris et rires des enfants (vacances obligent) qui usent leurs luges sur les bosses. Cela est bien tentant pour notre Virginie qui improvise une luge de fortune pour rejoindre cette joyeuse colonie. Et, pour que toute la vérité soit dite, Francis, notre Saint-Bernard, ira lui aussi faire quelques descentes une fois repu… tout cela sous l’œil des photographes et des vacanciers. L’ambiance est à la plaisanterie, les sacs peinent à retrouver le dos de leur propriétaire. Henri attend patiemment que chacun soit prêt puis le départ est donné. Après une halte devant les panneaux d’information touristique, la longue descente est amorcée. Clément prend toutefois le temps de nous expliquer les caractéristiques du pin à crochets, typique du lieu. Nous retrouvons le carrefour des Faysses où nous sommes passés tout à l’heure puis bifurquons vers Les Alazards (pour les Normands, ne pas confondre avec Saint-Lazare) direct. Dans la neige épaisse, cette descente sera joyeuse. Le sentier du départ est facile et moelleux. Puis notre guide nous engage en trace directe dans la combe du Mont-Serein. La randonnée devient plus sportive. Bernard et Francis (l’autre), ouvrent le chemin, nous nous enfonçons bien profondément dans la neige sous laquelle un lit épais de feuilles de hêtre forme un matelas confortable. Attention, néanmoins, aux pierres qui affleurent parfois ! Nous allons améliorer notre moyenne horaire sur un tel terrain ! Un passage nécessite la position assise pour les moins hardis. Ainsi allons-nous nous approcher de notre point de retour, après avoir croisé des pistes forestières où se font les nécessaires regroupements, pour la sécurité de chacun. L’avant-dernier tronçon, avant de reprendre le sentier vers les voitures, sera plus difficile car la neige verglacée sur les pierres nombreuses oblige à une vigilance accrue, l’équilibre y est très instable. Mais après quelques frayeurs sur ce sol peu propice aux exploits (sinon involontaires), nous parviendrons sans trop de chutes ou glissades au terme de notre périple après avoir retrouvé un sol plus praticable. En tout cas, nous aurons bénéficié d’une superbe journée ensoleillée sur les chemins du Ventoux, cher aux Provençaux… et aux autres, nombreux dans notre groupe. Nous pouvons en remercier Henri, aspirant-guide dont c’était la première expérience. Sans doute cet itinéraire mériterait d’être repris au moment où la flore, abondante, explose littéralement dans toute sa diversité et sa richesse sur ces pentes. G. Langlois Photos : B. Dubesset et J. Gourault
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