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Commentaires techniques Départ du point (31T 0693775 4931534) sur une petite prairie après avoir passé un gué, 300 m à droite après Establet sur la D61. Prendre le sentier balisé en jaune direction Montlahuc, panneau indicateur, le suivre azimut moyen 30° sur 3,5 km, pour arriver au hameau de « Montlahuc » Au point (31T 06994863 4934017), suivre à droite un chemin vicinal, azimut moyen 138°, passer un col au niveau d'un pylone de télécoms et arriver à Saint Dizier en Diois, prendre la D 561 sur 500 m environ et au point (31T 0697174 4932161), tourner à gauche, monter dans un ravin pendant 700 m environ, au point (31T 0697168 4932849) obliquer à gauche azimut 335°, montée soutenue sur 1 km environ, au point précis (31T 0696771 4933635) changement de cap, prendre le long d'une clôture le sentier bien tracé, az.274° qui va vous ramener sur le sentier vicinal après une bonne descente, au dessus de Montlahuc, le reprendre à gauche jusqu'au point (31T 0695479 4933290), prendre à droite, en descente, dans le ravin de « La Pissarotte » sentier balisé jaune, az. 176° sur 1 km (ruines) puis az. 240° sur 2 km, passer à gué le torrent, ou bien sur un pont fait des deux anciens poteaux pour retrouver le point de départ. C. Malbois Compte-rendu : Après avoir attendu, dans la fraîcheur humide de ce matin d’automne, au bord d’un torrent alimenté par les pluies récentes, deux Randouvéziens égarés dans les collines des Baronnies, notre troupe riche d’une bonne trentaine de membres se met en marche sous la direction de nos duettistes, habitués des lieux, qui ont préparé cette sortie, Gaston et Marcel. L’attente ayant quelque peu engourdi les mollets, pourtant bien couverts aujourd’hui, c’est d’un bon pas que les premiers hectomètres sont avalés sur un sentier pentu, à couvert, qui permet une montée en température progressive. Cette première partie du parcours se poursuit par une agréable piste qui va nous mener à Montlahuc. Nous profitons du spectacle habituel mais inépuisable des Baronnies, dans toute sa diversité. Les paysages ont pourtant déjà évolué, ici aux confins de la Drôme et des Hautes-Alpes, par rapport à notre environnement buxois. Les vallées se font plus larges et spacieuses avec quelques prairies bien vertes et les premiers sommets alpestres en perspective. La fraîcheur du petit matin est adoucie par un sympathique rayon de soleil. Notre allure ne faiblit pas et les arrêts sont brefs malgré la beauté de la nature parée des couleurs d’automne dont s’habillent chênes et hêtres, contrastant avec le vert persistant des conifères. Nous sommes un peu moins nombreux qu’à l’habitude, même si nous avons avec nous deux invités, dont un apprenti guide, Adrien, qui vient confronter l’enseignement reçu avec la réalité d’une troupe de routards aguerrris. La balade ne semble annoncer aucune surprise… et puis voilà ! au bout du chemin, à l’approche d’une ferme, un spectacle improbable s’offre à nos yeux. S’agit-il d’une hallucination collective ? Nous n’avons pourtant pas testé les champignons que certains d’entre nous aiment à ramasser au passage, ni même sacrifié déjà aux agapes promises par deux Randouvéziens afin de fêter une année supplémentaire au compteur. Quelques carcasses de voitures rouillées sont là, un véritable musée automobile en plein air : Panhard, Estafette Renault, Tubs Citroën… Malgré la bouffée de nostalgie qu’aurait pu nous procurer cette exposition, il est bien dommage que nos Baronnies servent ainsi de cimetière à tôle réformée. Nous poursuivons vers Saint-Dizier en Diois et franchissons le Collet de Charupia… Nous sommes devancés par la camionnette du boulanger dont le passage «trompettant» semble un rien incongru sur cette piste forestière. J’en suis à regretter d’avoir sorti ma baguette de pain du congélateur ce matin ! Notre étape au village est un petit bonheur, en plein carrefour où coule la fontaine publique qui s’offre comme un banc pour un court repos au cœur de cette carte postale où vivent 37 citoyens permanents. La reprise se fait en ordre dispersé car le spectacle dans son heureuse simplicité incite à la lenteur. Les derniers marcheurs du groupe ont la chance de croiser un gigot d’agneau rôti à point et une belle tarte aux pommes dont les effluves chatouillent les narines et affutent les papilles. Quelle tentation alors que s’approche l’heure de notre déjeuner sur l’herbe ! En dégustant nos sandwiches, nous serons au moins quelques uns à garder en tête la vue de ces mets appétissants . Allons donc, pas de regrets, nous posons nos sacs un peu plus loin sur un confortable talus ensoleillé que nous indique Gaston et, comme annoncé ce matin, Nicole et Jean nous font entendre la joyeuse musique de bouchons qui sautent : bon anniversaire! Et dire qu’Adrien a omis de prendre un gobelet. Mais il y a toujours des ressources à Randouvèze, nous ne le laisserons pas se dessécher en nous regardant porter notre toast. Après les annonces de Francis, la reprise se fait sans transition pour les organismes qui aspirent à la sieste, car une belle pente nous attend : il s’agit probablement du supplément de dessert que Gaston nous offre au menu. Nos jambes encore vaillantes l’avalent sans souci et nous nous retrouvons au sommet pour une pause de quelques minutes afin d’assurer le regroupement. Là va commencer notre chemin de retour avec une dernière ascension qui nous mènera au point culminant à près de 1300 mètres… puis une longue et belle descente par pistes et sentiers. Nous allons croiser notre itinéraire de la montée car notre circuit est en «huit» ou presque car j’y vois plutôt une paire de poumons , voire une tête de loup dévorant une côtelette (… non, je n’ai pas abusé des bulles ce midi !). La dernière partie de la balade s’avère particulièrement sympathique sur le sentier qui longe le torrent, à flanc de montagne, d’où nous apercevons, en face, de belles parois rocheuses avec, en musique de fond, le chant du torrent en harmonie totale avec le spectacle, et cette jolie cascade qui sourd au milieu de la paroi. Un petit belvédère en surplomb impressionnant permet un arrêt pour jouir un peu plus longuement de la vue et prendre les photos que nos artistes vous rapporteront en souvenir… c’est l’automne en pente douce. Achevons cette agréable descente avec sérénité, profitons du moment en bavardant avant de retrouver nos véhicules. Marcel et Gaston nous ont toutefois réservé une dernière épreuve avant de pouvoir déchausser : le franchissement du torrent du départ, au choix sur deux troncs d’arbres posés au dessus du flot ou à gué en évitant le débordement au-dessus de la ligne de flottaison de nos chaussettes… Ouf, nous n’avons eu à déplorer aucune noyade ! Merci à Gaston et Marcel, nos pilotes du jour. Gérard Langlois.
Photos : W. Terrible, J. Gourault
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