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Commentaires techniques : Données exprimées en UTM VGS 84, carroyage bleu des cartes IGN TOP 25. Randonnée en boucle. Départ du parking du plan d'eau des Salettes, position : (31T 0675778 4882070), contourner par la droite l'étang, azimut moyen : 120°, le suivre sur 1,4 km pour arriver au point : (31T 0676953 4881409), prendre à droite un chemin communal le suivre tout droit jusqu'au point : (31T 0675503 4881338) au bord d'un étang. Là changement de cap, route au Sud, suivre le sentier pour atteindre un carrefour, (31T 0675058 4881012), prendre le sentier bitumé, cap Sud, suivre les indications « Chapelle des Anges », passer devant un domaine viticole, puis au point (31T 0675240 4878710), prendre le sentier à droite pour attendre la « Chapelle ND des Anges ». De la Chapelle des anges prendre le sentier en crête, azimut 321°, balisage rouge & blanc « GR® de pays des pierres », suivre sur 2,4 km. Arrivé sur la D 942, prendre à droite sur 150 m, traverser la route pour continuer le GR® de pays, le quitter au point (31T 0673897 4881541), prendre à droite, sentier sur 700 m, puis au point (31T 0674218 4882162), changer de cap, route au 140° pour retrouver le Village de Mormoiron, le traverser, cap 69° pour retrouver le point de départ. Nota : La trace est une trace réelle de la boucle, ne pas tenir compte des errances dans le carré : 676 E, 4881 N ; s'en tenir aux explications techniques. C. Malbois Compte-rendu : Un air de printemps règne autour de Mormoiron. Nous nous sommes retrouvés sur le parking du plan d'eau des Salettes. Nos amis de Ferrassières étaient descendus de leur haut plateau. Francis compte et recompte : le compteur est à 35 ! Ciel bleu pale sur le Ventoux qui étale encore quelques écharpes de neige. Nous partons plein sud dans le bois de pins. Le sentier serpente entre des buttes de sable fin beige, rouge, ocre. C'est un petit Roussillon équipé d'un accro-branche assez discret. Pas mal pour une sortie avec les petits enfants pensent quelques grands-parents. Au détour du chemin un joli cabanon d'ocre : « le grangeon à Marcel » mais il ne s'agirait pas de notre Marcel... Nous rejoignons la route entre vignes, fermes et landes. Près d'un étang qui fut envahi de plantes d'aquarium (Ah, l'inconséquence des urbains !) un VTTiste nous indique que derrière la prochaine clôture se trouve la seule carrière d'attapulgite de France. L'attapulgite est une argile verte qui sert de pansement du tube digestif en raison de ses propriétés adsorbantes. Il n'y en aurait que deux sites de production au monde (là, j'ai un doute...). Mais de la clôture nous ne voyons rien de l'exploitation. Nous montons vers la colline suivante : 458 m, quand même. Une bastide pleine de promesse sur le chemin : Domaine Notre Dame des Anges. L'homme qui clôt avec soin le lourd vantail du caveau nous indique que le Côte du Ventoux est parfait et le propriétaire... irlandais. Mais nous passons notre chemin, pèlerins opiniâtres, nous grimpons à travers bois et épines vers la chapelle. Le site est parfait pour sortir du sac repas et bouteilles. Toutefois, à ces hauteurs un petit vent coulis nous fait rechercher le soleil. La chapelle est dite du XVIème siècle mais ruinée elle fut rebâtie au XIXème. Ceci explique que l'ensemble laisse une impression mitigée avec une Vierge perchée sur une sorte de cheminée d'usine. Il paraît qu'un souterrain relie l'église et sacristie (sans doute le cabanon ruiné au sud ouest). Un relais hertzien se profile derrière la chapelle : les siècles technologiques manquent de savoir vivre. Et pourtant, vers le nord, le Ventoux s'étend en majesté. A nos pieds, le vignoble et tous les villages de la plaine : Crillon, Bedoin, Flassan, Ville sur Auzon. Un peu plus haut la première marche du plateau, ses forêt et les lacets de la si belle route du Col des Abeilles. Nous repartons, sac bouclé : descente vers la plaine au soleil, il fait très doux, les amandiers et abricotiers sont éclatants de fleurs. Une bonne occasion, pour les marcheurs et marcheuses « du pays » de nous rappeler ces retours de gelées féroces qui massacrent fleurs, feuilles et fruits formés. Nous longeons avec prudence la D942 (lieu-dit le Paradou.), puis nous grimpons vers des chênes verts en banquette, ombre, soleil, sous bois souple, parfait pour un retour tranquille. Mais Bernard saisi d'un doute consulte sa carte : l'itinéraire n'est pas le bon. Soit la boucle s'allonge, soit il faut longer la limite d'une carrière de gypse vers Mormoiron. Nous prenons cette option et logeons des fours à plâtre ruinés et les dernières trace de l'exploitation. Les fours datent de 1820. L'exploitation fut arrêtée en 1970. Les carrières renferment des fossiles dont un Paléothérium magnus, mammifère herbivore exposé au musée de Mormoiron. Il est d'un âge respectable : 38 millions d'années et le fossile complet. Nous quittons les carrières pour le village que nous traversons par la tour découronnée (XVIème siècle). La vie Mormoiron (Mormorone au moyen âge) fut assez agitée entre protestants, catholiques et papauté. Sa principale activité est la vigne, son vin est réputé dès le XVIème siècle. Nous nous frayons un chemin à travers un chantier routier bruyant et goudronneux avec un dernier regard pour une vieille fontaine à mascarons. Quelques centaines de mètres et nous retrouvons l'étang des Salettes. Merci à Bernard pour cette randonnée dans la douceur vauclusienne. Jacques Noblia Photos : Chantal Formet, Jean Gourault, Bernard Dubesset Si vous disposez de Google Earth, vous pouvez visualiser la trace en 3D.
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