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Aulan - La Bohémienne

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Date : 22/11/12 Difficulté : Facile
Accompagnateur : G. Thouard Coordonnées UTM :  
Participants : 44 Départ : 31T 0693949 4899458
Longueur : 13 5 km Pique Nique :  
Dénivelée : 600 m Autres :  
Carte IGN TOP 25 n° :

3239 OT / 3140 ET

Position par rapport à Buis-les-Baronnies : 25 km NEN

 

Commentaires techniques :

Départ du point (31T 0693949 4899458) parvis et parking du château d'Aulan, descendre vers le cimetière du village (bien visible) puis emprunter le sentier balisé en jaune, azimut moyen 300° pour atteindre le col de « La bohémienne » après environ 4 km , continuer le sentier même azimut sur 400 m le long d'un ruisseau ; au point précis (31T 0690796 4901223) prendre à droite, panneau indicateur, vous êtes sur le GR 91, le suivre direction moyenne Nord, monter dans des marnes pour atteindre le village du « Poët-en-Percip » ; à la sortie du Poët, au point (31T 0691395 4902718) quitter le GR 91 et se diriger vers l'Est, suivre le sentier balisé en jaune et n° 124, passer au col de « Ville Vieille » jusqu'au point précis (31T 0693235 4902121), prendre un sentier à droite en descente puis sur une dorsale, azimut moyen 150°, traverser une clôture (porte) puis suivre une piste tracée au bulldozer en forte déclivité, passer devant la bergerie de « Morénas » et rentrer, à vue vers le château d'Aulan, pour retrouver le point de départ.

C. Malbois

Compte-rendu :

Aujourd’hui, après notre randonnée pédagogique dans le Gard, où nous avons pu passer de l’atome au Moyen-âge en quelques kilomètres, nous avons repris le chemin des montagnes des Baronnies dont le spectacle ne nous lasse pas. La preuve en est, nous avons 45 Randouvéziens au départ : Georges, qui est notre guide du jour, doit en être satisfait, lui qui a déjà battu le record de participation lorsqu’il nous a accueillis à Visan.

Et c’est sur l’esplanade du château de la Famille Suarez, à Aulan, au pied duquel le Toulourenc prend sa source, que nous nous sommes retrouvés pour un périple qui nous mènera jusqu’au Poët en Percip, en passant par le Col de la Bohémienne. Le temps est frais car l’automne est désormais bien installé. Le rouge et l’or des feuillages ont viré au brun, pour l’essentiel, et la chute des feuilles est bien avancée.

Georges nous conduit donc sur les sentiers, dont il a fait la reconnaissance, d’un pas mesuré pour nous permettre de profiter du paysage. Le sol est encore humide et les cailloux sont glissants… Soyons prudents dans la montée au milieu des pins, qui s’amorce près du petit cimetière. Déjà, dans cette première partie de la balade, les petits plaisirs que peut nous procurer une nature sereine et préservée sont au rendez-vous : un champignon (un seul !) perché sur une souche au bord du chemin provoque l’arrêt de la troupe et permet aux photographes de capturer l’image insolite du jour… Une randonneuse à l’humour affûté (une certaine B., si vous voyez de qui il s‘agit) sous-entend que Georges aurait pu arranger cela avec un peu de colle pour donner une touche d’originalité… Vous y croyez, vous ?

Poursuivons donc, avec en musique de fond, le chant des eaux vives du torrent en contrebas. Le côté bucolique et pastoral du site, où alternent bois et prairies, se révèle encore au spectacle d’un troupeau de moutons que le berger va conduire au pâturage avec l’aide de son chien dont le travail force la curiosité. Les pauses traditionnelles permettent de recharger les accus tout en profitant du soleil de cette douce matinée. Le Col de la Bohémienne (840 m) est ainsi vite atteint. L’arrêt au Col, dans un cadre dénudé et austère, nous permet d’apprécier un beau contraste après la montée où la végétation exprime toute sa diversité. Les marnes (pour les experts : marnes du Valanginien, -140 millions d’années), en couches alternées avec la roche, nous montrent le travail géologique au cours des ères terrestres successives.

Après le carrefour du Ruisseau des Guiberts, nous nous dirigeons vers notre deuxième objectif, le Poët en Percip. Le paysage évolue et le sentier nous ouvre des vues très agréables sur les sommets et vallées alentour. Nous avons la Montagne de Banne en toile de fond et pouvons même apercevoir le Ventoux qui se rappelle à nous, à certains moments. D’un replat du sentier, nous avons en perspective le hameau de La Gravouse et sa ferme-auberge que semblent bien connaître quelques épicuriens… Des effluves de homard flottent dans l’air ambiant à l’évocation du menu (surprenant en Baronnies où le gibier est vraisemblablement plus habituel sur les tables !). Le soleil de cette claire matinée sculpte les replis et ondulations des pentes marneuses que surplombe le sentier étroit qui se poursuit un peu plus loin en un tapis herbeux, moelleux sous les chaussures.

Une source aménagée en citerne souterraine, peu avant l’arrivée au village, constitue un nouveau motif d’arrêt touristique. Le ruisseau qui en jaillit constitue un obstacle que tous nous franchissons !… Et nous poursuivons pour parvenir bientôt au Poët en Percip (1050 m). Après une visite du village (sa fontaine, sa chapelle joliment restaurée et à sa porte le minuscule monument aux morts de la Grande Guerre), nous allons, au son de la cloche qui sonne midi à toute volée, poser nos sacs au pied du calvaire planté sur le haut d’un rocher dominant la vallée avec vue sur le village et les sommets environnants. Francis a trouvé immédiatement sa place, celle du pasteur veillant sur son troupeau (quelle belle image, n’est-ce pas, en un tel endroit ?).

Après le pique-nique, Georges, avec le souci de précision qui est le sien, prend le temps de nous faire un commentaire historique sur le Château d’Aulan, d’où nous sommes partis ce matin, car les nourritures terrestres, les desserts abondants (foi de gourmand !), ne peuvent pas suffire à notre épanouissement… Et nous repartons plus riches dans notre tête, l’estomac bien calé, par une piste qui va d’abord nous mener sur la crête de la montagne d’où nous avons encore de très beaux points de vue : Chamouse, le promontoire de l’ancien Fort de Mévouillon… Puis, au Col de Ville Vieille (1143 m), s’amorce la descente et déjà, au loin, se profile la silhouette du Château d’Aulan, avant de découvrir la bergerie de Morénas où nous arrivons après une descente d’abord en large piste puis en sentier quelque peu accidenté et aléatoire pour nos pieds et chevilles. De là, un boulevard s’ouvre devant nous jusqu’au terme de cette randonnée. Entre temps, le soleil s’est estompé, mais nous aurons eu néanmoins une belle journée avant le mauvais temps annoncé pour bientôt.

Merci à Georges de nous avoir organisé cette randonnée et permis de passer une belle journée encore (soit environ 15 km et 500 m de dénivelé).

G. Langlois

Photos : W. Terrible, J. Gourault

 

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