Bas

LES 3 BECS

Retour à la page d'accueil  Retour aux C. R. Randos

 Trace au format *.trk, *.gpx       Diaporama

Date : 13/09/12 Difficulté : Difficile
Accompagnateur : J.P Blanchet Coordonnées UTM :  
Participants : 22 Départ : 31 T 0674884 4944116
Longueur : 18,1 km Pique Nique :  
Dénivelée : 1170 m Autres :  
Carte IGN TOP 25 n° :

3138 OT

Position par rapport à Buis-les-Baronnies : 75 km N

 

Commentaires techniques

Randonnée en boucle depuis le Col de la Chaudière, au nord-est de Bourdeaux. 

Départ de la randonnée au parking de Siara (1026m - 31 T 674884 4944116), sous le Col de la Chaudière.

Monter jusqu’au Pas de Siara par le nouveau sentier aménagé, puis dans la face ouest du Veyou, herbeuse et raide, jusqu’au sommet du Veyou (1589m - 31 T 674523 4944927).

Attention : ne pas s’approcher des bords de falaises par grand vent, qui peut, comme ce jour, être aussi très froid (+4°).

Poursuivre par le sentier de crête, vers le nord, jusqu’aux sommets du Signal (1559m - 31 T 674552 4945580), puis de Roche Courbe (1545m - 31 T 674396 4946175).

Descendre au Col des Auberts, puis au Rocher de la Laveuse.

Prendre le GR9 jusqu’à la Porte de Barry (1051m - 31 T 671399 4944851), puis jusqu’à Fondoresse (849m - 31 T 671274 4944008).

Rejoindre le Col du Gourdon par un sentier qui traverse dans le bas, le ruisseau de Roland.

Suivre la route D156 jusqu’au Col de la Chaudière et le parking de Siara.

Francis Guerbette

 

Compte-rendu :
Aujourd’hui, rendez-vous est pris pour une classique de la randonnée en Drôme que nous a préparée Jean-Pierre : les « Trois Becs », à Bezaudun sur Bine. Le départ a lieu au Col de la Chaudière où 22 Randouvèziens se retrouvent après avoir emprunté une route de montagne où déjà se profilent ces 3 sommets à l’allure majestueuse. Un souffle de mistral nous rafraîchit les mollets et nous ne nous attardons pas pour passer immédiatement aux choses sérieuses.

Notre escalade débute par un beau sentier bien aménagé et entretenu où nous pouvons progresser sans difficulté, sur une pente déjà sympathique. Bientôt nous y retrouvons un troupeau de moutons qui a décidé de damer le pion à notre chef de file en prenant la tête de la troupe… nous avançons donc au rythme de ces éclaireurs jusqu’au Pas de Siara (1295 m.), en profitant déjà des belles vues que nous offre ce sentier. Une courte halte nous permet de réenfiler blousons et coupe-vent que nous avions enlevés dans la pente, car là le gentil vent du départ devient plus hargneux pour nos organismes encore habitués aux dernières chaleurs de l’été.

Nous entreprenons l’ascension du premier de ces 3 Becs, le Veyou (1589 m.), chacun empruntant l’itinéraire le mieux adapté à sa foulée sur cette large pente herbeuse. En parlant de foulée, nous sommes doublés par quelques jeunes « trailers » qui gravissent gaillardement cette pente sévère « comme une fleur ».  Plus nous prenons de l’altitude, plus le vent souffle froid et piquant, étourdissant même à l’approche du sommet où notre arrêt touristique est de très courte durée !... juste un coup d’œil au spectacle pourtant impressionnant.

Après être redescendus de quelques centaines de mètres et un arrêt vitamines bienvenu dans ce froid, nous escaladons à son tour le deuxième Bec. Cela ne nous empêche pas d’admirer le paysage somptueux : impressionnants rochers abrupts en couches régulières, vestiges de millions d’années de mouvements géologiques et d’érosion, empilements de pierres plates formant des colonnes dont l’équilibre nous paraît improbable (… et pourtant ça tient bon !), plongées vertigineuses vers la vallée. Nous parvenons au sommet de ce second Bec, le Signal (1559 m.) : perspectives à couper le souffle aux 4 points cardinaux.

Nouvelle descente tout aussi  abrupte et sévère pour nos genoux et chevilles avant d’attaquer le troisième et dernier Bec, Roche Courbe (1549 m.) vers lequel nous nous acheminons, hardis  et durs à la tâche, mais quelle récompense pour les yeux !... OUF ! Le plus dur est fait. Et c’est d’un pas léger que nous entamons la descente en nous dirigeant vers  le rocher de la Laveuse où nous pouvons encore jouir d’une curiosité naturelle remarquable : le Trou de la Laveuse qui, sous un angle particulier, permet de voir en contrebas, comme dans un cadre, la petite ville de Saillans. La nature, une fois de plus, fait des merveilles : l’arche qui constitue le trou, usée et fragilisée par le temps, soutient comme un arc-boutant de cathédrale la paroi surplombant le vide.

La descente se poursuit dans un cadre beaucoup plus bucolique. Nous retrouvons une nature moins austère avec une végétation variée, de beaux hêtre, des genévriers bien verts et traversons des pâturages, en direction de la forêt de Saoû.

L’heure du repos, bien gagné, est arrivée et Jean-Pierre nous conduit à une auberge de plein air qu’il avait repérée, où nous pouvons nous poser sur une herbe épaisse et confortable, malgré le froid persistant. La convivialité des Randouvèziens ne se dément pas et nous avons de quoi réchauffer nos organismes tout en saluant les groupes qui passent devant notre bivouac : à la vôtre !

Il n’est pas besoin de nous rappeler à l’ordre pour le départ et nous poursuivons la descente dans cette belle forêt, dense et diverse par ses essences. Le sentier y est facile et confortable aux chaussures, avant de s’élargir en une piste alternant ombrages et trouées de lumière, jusqu’au Virage du Pré de l’Ane : un arrêt s’impose, mais n’y voyez pas d’allusion déplacée à l’égard de notre troupe. A cet endroit, au lieu de choisir la facilité et de reprendre le chemin du Pas de Siara, tout proche, notre guide nous invite à toujours descendre la piste car il n’est de véritable plaisir que dans la durée. Une nouvelle curiosité sur le chemin, près d’une ancienne bergerie : un escalier «suspendu» qui permettait au berger de descendre vers le parc de son troupeau.

Nous avançons d’un bon pas, accompagnés toutefois de quelques rayons de soleil en ce début d’après-midi, profitant de cette belle forêt,  jusqu’à Fondoresse, où le panorama s’étend au loin sur la vallée et les montagnes des Baronnies, qui marque le début d’une descente plus abrupte orientée au sud, sur un sol caillouteux. Nous y croisons un couple de cavaliers qui gravit la pente et nous cède le passage. Le chemin se poursuit encore « un certain temps », marqué de courtes pauses, traversant notamment la Combe du Gourdon avant de reprendre le sentier qui va nous remonter vers le Col du Gourdon. Un panneau « animaux dangereux » tente de nous impressionner, mais nul monstre ne pointe son nez ! L’éolienne aperçue dans la montée vers Siara n’est plus très loin, nous approchons du Col de la Chaudière.

La dernière montée en sous-bois est plus silencieuse et, une fois n’est pas coutume, nous retrouvons le bitume des 2 derniers kilomètres presque avec plaisir, observés de loin par un aigle qui plane au-dessus de la montagne… et nous y sommes : retour au parking, avec le sentiment d’avoir produit un bel effort dans un environnement exceptionnel.

Merci Jean-Pierre, à la prochaine !

Gérard Langlois

Photos : Georges Thouard

 

Haut